Marcus | Game has changed, we return to the old rules

Marcus Owen Gallagher

Charlie Hunnam

Marcus Gallagher du groupe Lucioles au rapport! Tout le monde m'appelle Marcus en général. J'ai 39 ans et je suis né le 14 février 1987 à Moneyreagh. J'exerce le métier de chef de la section police à l’EDU et je suis plutôt aisé financièrement. Côté coeur je suis hétérosexuel et célibataire.

 

Oscillant entre une mère un peu trop souvent absente pour lui faire des câlins et un père qui le voyait plus comme un garçon de ferme qu’un fils, Marcus n’avait sans doute pas eu une enfance des plus évidentes mais il était tout de même loin d’être à plaindre. Le blondinet n’était pas non plus très facile à vivre lui aussi. C’était un gamin hyperactif qui ne tenait pas en place, il parlait sans cesse et supportait très mal l’ennui. Alors s’il n’était pas en train d’aider son père avec les bêtes du ranch, Marcus était sans doute occupé à fouiner dans la bibliothèque familiale entre autre ou simplement parti à l’aventure dans la grande propriété. Et si on arrivait à trouver Marcus, on trouvait forcément sa petite sœur Jo’. On pouvait difficilement séparer les deux loustics qui, très complices malgré les six années qui les différenciaient, étaient toujours fourrés ensemble. Jo’ était probablement la seule personne dont Marcus ait été aussi proche. Non pas qu’il n’aimait pas ses parents, mais il n’était pas spécialement proche d’eux et ensemble ils ne partageaient finalement pas grand chose. D’autant plus qu’il était de ces gamins turbulents qui en faisaient voir de toutes les couleurs aux parents. Il n’était pas colérique, mais Owen et Stefani Gallagher avaient bien du mal à canaliser le blondinet. C’était également le cas à l’école aussi. Il était loin d’être sage comme une image, au grand dam de ses professeurs. Oh il n’était cependant pas un cancre qui enchaînait les punitions et les zéros pointés sur ses copies, bien loin de là. Marcus avait cependant, au contraire de ses camarades, une facilité déconcertante pour comprendre et apprendre les leçons. Alors le gamin finissait toujours par s’ennuyer et, fidèle à lui-même, il le faisait bien comprendre. Malgré le fait qu’il adorait apprendre et découvrir de nouvelles choses, l’école était alors devenue pour lui l’endroit qu’il détestait sans doute le plus.

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Ce serait mentir de dire que les choses s’étaient améliorées avec le temps. L’adolescence de Marcus était en effet une période elle aussi semée d’embûches pour le jeune garçon qui commençait à nourrir certaines perspectives d’évolution que son père ne partageait pas. Ce dernier, en effet, était resté dans l’idée que son fils suivrait le même chemin que lui-même avait emprunté à son âge. C’est-à-dire reprendre le ranch et continuer à le faire prospérer. Évidemment, il fallait bien reconnaître que Marcus appréciait tout de même cet endroit qui était sa maison et y travailler lui avait fait acquérir un certain sens des responsabilités et de l’organisation ainsi que d’autre qualités désormais non négligeables aujourd’hui. Seulement, le jeune homme ne s’y voyait pas travailler pour le reste de sa vie. Marcus avait cette soif de connaissance en lui qui ne demandait qu’à être étanchée. Malgré son parcours scolaire pour le moins chaotique, il voulait continuer à découvrir et apprendre de nouvelles choses, le jeune blond voulait tenter des études supérieures. Et ça, ça ne plaisait pas forcément à son père. Mais c’était finalement avec l’aide de sa mère que Marcus avait réussi à convaincre le patriarche et aller à l’université de Belfast pour y suivre des études en bio-ingénierie. Probablement l’une des meilleures décisions que le jeune homme ait pu prendre dans sa vie. Là-bas, il y avait découvert un tout autre monde bien différent de ce qu’il avait pu connaître auparavant. Là-bas, il n’était pas entouré des têtes de noeuds qui l’avaient accompagné les années qui précédaient. Mais surtout là-bas, il y avait créé et renforcé des amitiés qui le suivaient encore aujourd’hui. Hayley, Archie, Kate et Dawn. Mais voilà. Tout ne pouvait pas être tout rose. Alors que Marcus semblait complètement épanoui, le malheur frappait alors à sa porte. Jo’, sa petite Jo’. Loin du ranch, il n’avait pas pu veiller sur elle cet après-midi là. Comme souvent quand les températures étaient suffisamment chaudes et que le soleil était au rendez-vous, les deux loustics avaient l’habitude de faire un petit plongeon dans le lac près de la propriété. Mais cet après-midi là, Marcus n’avait pas été présent. Il ne l’était plus depuis qu’il avait fait son entrée à l’université, il n’était plus fourré avec Jo’ à la maison. Et il n’avait donc pas pu la surveiller cet après-midi là, quand elle avait voulu aller au lac seule. La disparition de sa soeur le hantait encore aujourd’hui, le pesait trop encore. Il ne se le pardonnait pas et ne se le pardonnerait sans doute jamais.

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Il n’avait pas fait le deuil de Jo’, Marcus. Du moins, il n’avait jamais vraiment pris le temps d’accepter la disparition de sa petite soeur. Non, il avait plutôt fait abstraction de ce drame et du chagrin qu’il ressentait en se murant dans ses études qu’il réussissait malgré tout. Puis il n’avait pas voulu être un fantôme pour ses amis qui étaient toujours là, eux. Leurs vies continuaient et, avec elles, les emmerdes. Marcus avait donc plutôt préféré être présent pour eux. Il fallait dire aussi qu’à cette période, le jeune n’avait qu’eux. Il en avait voulu à ses parents pendant un certain temps, Marcus. Il leur reprochait d’être responsables de l’accident de Jo’. Alors, pendant un temps, il avait préféré s’éloigner d’eux et n’était pas retourné au ranch avant la fin de ses études. Mais il n’était pas resté sur ses positions. Le jeune avait fini par se dire qu’ils avaient perdu leur fille, eux aussi. Alors, le diplôme en poche, il était retourné au ranch pour y travailler un peu avant de rentrer dans la vie active mais aussi pour aider son père. Il était indéniable que ce dernier avait pris un sacré coup de vieux et ce n’était donc pas raisonnable de le laisser s’épuiser à la tâche. Marcus, en y revenant, avait donc eu dans la tête de convaincre son père de lâcher prise et de trouver un employé qui continuerait à faire tourner le ranch. Mais à force, Marcus avait fini par se faire une raison lui aussi. Quand bien même ce n’était pas son premier souhait, il avait fini par reprendre le ranch finalement, pour le plus grand plaisir de ses parents. Ça lui plaisait tout compte fait, et il n’avait pas l’air d’avoir d’autres plans quand tout est parti en vrille. D’abord la météorite, le gaz toxique. Puis il y a eu ce virus qui a chamboulé un peu plus encore le monde qui était pourtant déjà bien chamboulé. Et finalement ce merdier est arrivé entre les mains des Lucioles, de ses amis. Ensemble, ils le contrôlaient et le testaient tout en bâtissant par ailleurs un petit coin de sécurité dans ce monde où les morts revivent. Tout ça s’était écoulé pendant quatre ans. Quatre longues années durant lesquelles Marcus s’était efforcé de protéger coûte que coûte ses parents tout en suivant ses amis pour qui il serait capable de tout faire. Même bâtir et protéger une ville au milieu de ce chaos. Mais malgré tout ce qu’ils avaient accompli, malgré le fait que Marcus ne la verra pas grandir et ne l’entendra plus rire, il se disait tout de même que Jo’ était sans doute mieux là où elle se trouvait.