Stupid Cupid stop picking on me [ ARCHIE]

C’était une des rares fois ou j’avais décidé de laisser mes lunettes à la maison et que j’avais mit des lentilles. Généralement porter des lunettes me donnait un sentiment de protection. Mais j’avais une migraine depuis quelques jours et j’avais tout simplement marre d’avoir quelque chose sur mon nez. Je m’étais dit pourtant que j’allais rester chez moi, mais je ne pouvais pas. Je me sentais comme une lionne en cage. La dernière conversation, qui datait maintenant de plusieurs jours, avec Archie et Hayley m’avaient trop perturbés. A vrai dire cela m’avait tout simplement donné un coup de pied sous terre. Archie ne voulait pas d’une relation avec une employée. Pourquoi est-ce que j’étais si stupide d’espérer plus ? J’étais ridicule, et je m’avais comporté en sotte. Jamais il pourrait vouloir quelque chose avec son assistante, cela avait été tellement claire. Et puis le sujet sur les enfants m’avaient également mit mal à l’aise. Car visiblement lui il en voulait alors que moi.. Ah et puis de toute manière cela ne servait à rien, car mes espoirs étaient ridicules et sans aucun fond. Je ne pouvais pas rester chez moi, j’avais décidé d’aller boire un verre. Il n’y avait qu’une seule taverne en ville donc pas besoin de chercher longtemps. J’avais encore quelques heures devant moi avant que le couvre-feu se mit en place. Largement le temps donc. Je ne m’étais pas habillé spécialement, mais ca changeait de mon tailleur et blazer de travail. Ici c’était un simple jeans avec un simple haut vert. Je n’avais pas prise de veste. Je n’habitais pas loin donc je n’y avais pas vu l’intérêt de porter quelque chose en plus. Mes cheveux détachées et sans lunettes, je rentrais dans le bar. La dernière fois que j’avais été ici, Saif était venu à mon aide pour me sauver d’un type trop collant. Depuis je n’étais plus revenu. Mais j’avais besoin de voir du monde, et à une telle heure le parc était vide et les magasins fermés. Il n’y avait donc pas beaucoup de choix, c’était la taverne ou le bar à strip… Choix vite fait pour moi.

Je m’installais au bar, me disant qu’on allait plus vite me laisser tranquille si je parlais au barman. Je passais ma commande, un gin tonic. Ce n’était pas trop fort pour me saouler d’un coup et puis je n’étais pas venu ici pour cela. Ce n’était pas mon genre. Non, j’étais venu ici car je ne voulais pas être seule chez moi à me morfondre sur mon patron. Mais bien sure pas de boule pour moi… j’avais pas besoin longtemps pour repérer son beau visage...et bien sur il était en galante compagnie. Super… C’était tout ce qui me manquait. Le voir draguer une autre femme que moi. Merci stupide bébé aux ailes d’ange, si je te trouve je vais t’étrangler avec ton arc à flèche…. Je savais que l’amour pouvoir faire mal lorsque ce n’était pas réciproque, et j’avais toujours évité soigneusement de trop me faire mal dans le processus. Alors sans même toucher à mon gin, je me relevais. Je ne voulais pas qu’il me voit. Et je ne pouvais pas non plus rester ici à le regarder. Car si je restais, je savais que trop bien que j’allais l’observer derrière mon gin tonic. Et que mon gin tonic risquait de se doubler même à se tripler… Finalement c’était encore mieux d’aller me saouler chez moi. Ainsi je pourrais appeler le bureau demain matin et dire que j’étais malade. Chose qui ne serait pas entièrement faux vu que j’aurais sûrement une gueule de bois. Malheureusement pour moi j’étais pas encore arrivé à la porte que j’entendis mon prénom et la voix qui allait avec. Je restais figéé sur place. Je me force un sourire et me retourne vers l’homme de tous mes problèmes. « Monsieur Stenson… quelle surprise… Je ne pensais pas vous trouver ici… Malheureusement j’étais juste sur le point de partir. Je vous souhaite une belle soirée en… bonne compagnie. » Mon regard se posa un bref instant sur la femme qui visiblement l’attendait à leur table. C’était ca son genre ? Rah et puis Charlie zut, rentre chez toi avant de faire ou de dire quelque chose de stupide.

Stupéfait par sa réaction, je ne savais pas quoi dire alors qu’il m’avait déjà prit par la main pour m’entraîner à une table. Ce ne fut que lorsque je me trouvais assise que je reprenais doucement mes esprits. Il s’ennuyait ? Je venais de le sauver ? Mon regard passait sur la femme qui visiblement était vexée et voir même fâchée qu’il la laisse planter là. « Elle est pourtant jolie...enfin si on aime ce genre-là. » Ouais bon ben j’aurais pu la trouver jolie si je n’étais pas jalouse. Chose qui était assez ironique car en ce moment-même elle devait sûrement penser la même chose que moi. Mais contrairement à elle, moi je restais son assistante. Et nous savions parfaitement que c’était une barrière qu’il ne voulait pas franchir.  Je n’étais pas vraiment d’humeur, à vrai dire j’étais vraiment de mauvaise humeur. C’était déjà assez difficile de passer toute une journée dans sa présence sachant très bien que rien ne pourrait jamais se passer entre nous. Mais si en plus je devais mettre mon masque pendant mes soirées libres….Néanmoins je me sentis quand même obligé de commander un gin tonic. A croire qu’il était difficile de lui résister hein. Et il devait sûrement le savoir. Il avait le même charisme que sa sœur, celle qu’on voyait toujours à la télévision et qui parlait au peuple. « A moins que vous soyez docteur Jenckel et Hyde, il me semble pas un bon plan de m’adresser en soirée à vous en tant qu’Archie, et en journée monsieur Stenson…. Cela risque d’aller contre votre règle d’or : ne pas mélanger travail et plaisir. » Dès que mon verre arrivait j’en prit une bonne gorgée. J’en avais bien besoin. Car ce soir j’avais du mal à être la gentille Charlie. J’étais frustrée. Et l’objet de ma frustration ne m’aidait en rien à se trouver en face de moi. Pire m’inciter à l’appeler par son prénom alors que cela risquait de me donner des espoirs. Espoirs que je ne devrais pas avoir car il avait été très claire face à Haley. Et ce n’était pas son genre à mentir à sa meilleure amie.

Je soupire. « Ecoutez…. Je vais être honnête avec vous sur ma présence ici. » Oui, car autant dire que je détestais vraiment ce lieu. Je ne comprenais pas pourquoi les gens pouvaient venir ici. Surement par ennuie… Et parce qu’il n’y avait pas beaucoup de lieux de distraction. « Vous devriez ouvrir un bowling… c’est bien plus amusant que ce genre de lieu. » Euh… Charline… on a du mal à suivre tes pensées là. T’es venu ici pour parler d’un bowling ? Je secoue la tête « Enfin c’est une pensée qui m’a traversé l’esprit. Ce n’est pas la raison pourquoi je suis venue ici. » Et maintenant que j’étais partie en vrille je ne savais déjà plus ce que j’allais dire. Rah il était vraiment un perturbateur d’esprits... « Bref. J’étais venu ici pour me changer les idées, sûrement pour me saouler et pour terminer la soirée dans les bras d’un homme… Donc à moins que vous avez envie d’être cette homme-là… chose que je doute fortement vu notre relation purement… professionnelle… je ne suis pas sure que je sois la bonne personne à vous tenir compagnie ce soir. » Rude, je vous l’accorde. Mais merde, il avait vraiment dit tout ce qu’il ne fallait pas l’autre jour. Et depuis cela n’avait pas arrêté de me trotter en tête. C’était comme ci je l’entendais encore crier et puis quoi encore Mettre charline dans mon lit tant que tu y es. Oui, comme ci c’était vraiment du n’importe quoi… et au fond ca m’avait fait mal. Et je ne souhaitais pas me faire des nouveaux illusions à propos de lui et moi. Il fallait que je me résigne à ce que le sentiment ne venait que d’un seul côté. Ca faisait mal, mais on y survit non ? Quoi qu’il en soit, je ne pouvais pas faire semblant ce soir. Je ne pouvais pas rire avec ses blagues et être joyeuse. C’était pour l’instant pas possible. Mon état d’esprit ne me le permettait pas. Et puis aussi, j’avais pas envie. Je vidais mon verre d'un coup. Finalement je devrais peut-etre quand même commencer à me saouler, étant donné que je lui avais quand même dit que c'était la raison pourquoi j'étais venue ici...

Rester avec elle. J’haussa tout simplement les épaules. « Vous êtes libre de faire ce que vous souhaitez. » Je sais pas ce qui était le plus cruel en fin de compte. L’observer avec une autre, ou de l’avoir en face de moi avec ce sourire sachant pertinemment bien qu’il ne pourrait pas être mien. Les règles sont fait pour être brisés ? C’était bien de la bouche d’Archie Stenson que j’entendais cela ? Lui qui devait faire régner l’ordre et s’assurer que tout le monde suit des règles. « Mmm, vous avez déjà bu plusieurs verres avant que j’arrive ? » Je ne voyais pas d’autre explication à cette drôle de phrase qui ne voulait pas dire grand-chose mais qui ne devait pas sortir de la bouche d’un homme comme Archie. « Même si théoriquement, vous n’avez pas besoin de les briser vu que vous pouvez les changer à tout moment. » De un parce que c’était lui la loi tout simplement, et de deux parce que c’était bien lui qui tenait à cette fichu règle et non moi. Arf… je grimace. « Je suis désolé, j’ai déjà dit que je n’étais pas de bonne compagnie... » D’ailleurs pourquoi il restait encore hein ? Il ne voyait pas que je ne voulais pas vraiment parler ? Je jouais avec mon verre. Oui, il avait fait quelque chose de mal… enfin non c’était moi qui était tout simplement stupide. Stupide de croire qu’au file du temps il pouvait réellement s’intéresser à moi. Alors qu’au fond, il était simplement sympathique car c’était dans sa nature. Je jouais avec mon verre, je ne savais pas si je devais lui en parler ou pas. Mais je risquais encore d’être irritable pendant plusieurs jours avant que je n’arrive réellement à me débarrasser de ca. Je me tus, je me disais que c’était préférable. Certains chemins étaient mieux à éviter car ma bouche risquait de se prendre un malin plaisir à déformer la route. Mais malgré cela il continuait à attaquer. Je l’observe pendant un moment. Un peu surprise par sa question et par ses paroles. « C’est vous… C’est vous qui l’avez dit. Vous voulez que je vous cite ? Car je suis très bien pour ca.  Et puis quoi encore, tu ne veux quand même pas non plus que j’invite Charline dans mon lit ? » Je pris un ton un peu plus masculin et vexé avant de boire un coup et de tout vider. Finalement j’allais peut-être commandé toute la bouteille.

Au fond ce n’était pas le fait qu’il voulait garder ses distances professionnels qui m’avaient vexés. C’était la manière de… comme ci jamais ou jamais il pouvait m’imaginer dans son lit. Niveau égo ca fait pas vraiment plaisir à entendre. Et ma fierté était bien plus grincheuse que mon coeur. Et visiblement il cherchait vraiment à mettre en rogne ma fierté. Mon regard devenait un peu plus froid, plus dure. « Parce qu’il y a déjà un jour que j’ai été en retard ? Je passe déjà assez de soirées avec un homme que je ne pourrais jamais avoir, alors mes soirées de libre, j’en fais ce que je veux. » Mmm Charlie… Ah toi tu te tais stupide fois… Charlie…. Tes paroles… quoi encore mes paroles ? Il n’avait pas à me chercher ! Mmmm rebobine un peu… OoOoO… Pourquoi j’ai dit ca, moi ? Un homme que je ne pourrais jamais avoir ? Pourquoi j’ai dit ca ? Non j’ai pas vraiment dit ca ? « Euh… oui, pour le deuxième verre... » Il n’avait peut-être rien remarqué avec chance il avait à peine écouter ma tyrannie. Les hommes n’écoutent jamais totalement une femme qui se plaint et qui se fâche. J’espèrais vraiment que cette phrase pas inconnu, sinon j’allais mourir sur place, car je n’avais aucune idée comment la tourner différement… Réfléchis… Réfléchis Charline.

Cela ne m’engageait à rien ? De son point de vue certainement pas. Du mien c’était très différent. « Si, car cela risque de devenir une habitude. Et vous vous imaginez que je dise Archie à dit de… au lieu de Monsieur Stenson, les gens font se poser des questions, ils font s’imaginer des choses, et cela alors qu’il n’y a rien du tout. Mais les mauvaises langues parlent vite. » Et je me ferais passer par une conne, car cela se lira sur mon visage que j’étais amoureuse de mon patron. J’étais piètre comédienne, la seule chose que j’avais apprit pour éviter que cela se voit était de tourner les questions vers mon interlocuteur. J’étais pas pour rien avocate. Non non non l’appeler Archie serait trop dangereux car j’allais me faire griller par tout les autres, et puis j’avais eu ce rêve érotique ou j’avais prononcé son prénom… ca me ferait trop penser à ca à chaque fois que j’allais le dire. Non non non, faut pas penser à ca Charlie. C’est pas le moment. J’observe la table, car je ne voulais pas qu’il lise en moi comme un livre ouvert, et j’avais toujours cette impression-là. Que j’étais un livre ouvert pour tout le monde. Sauf que visiblement pas, car il n’avait jamais vu que j’étais amoureuse de lui. Bref je ne voulais pas non plus qu’il le sache, cela allait l’ennuyer et le mettre mal à l’aise. Moins d’importance ? J’hausse les épaules dans un premier temps, puis finalement je lève mon regard vers le sien. « Non, car cela vous caractérise, et c’est une chose à laquelle vous semblez vraiment tenir. Et il ne faut jamais changer ses valeurs pour quelqu’un. »

Et puis voilà que maintenant il m’irritait. Mal à l’aise ? C’était pas vraiment le comportement d’Hayley qui m’avait mise mal à l’aise. Cela avait été… Bah toute cette situation à vrai dire. Le fait que je ne savais toujours pas ce que je devais réellement penser de la conversation sur la juge. Et puis c’était à vrai dire surtout le comportement d’Archie qui avait vexée ma fierté. Je finis par croiser mes bras sur la poitrine. « Et bah non… je ne vois pas de quels enjeux on peut bien parler ici. » Mais visiblement je n’étais pas encore assez de mauvaise humeur pour qu’il doit y ajouter une couche supplémentaire. Pas une bonne idée de boire parce que je dois travailler le lendemain matin… La bonne blague ! Sauf que bah dans ma colère j’avais encore une fois (et oui pour ne pas changer) dis des choses que j’aurais pas du. Et là j’espérais vraiment qu’il n’allait pas faire attention. « Rien. C’est sans importance. » Mon œil que c’était sans importance, mais à quoi bon lui lancer ca au visage eh ? Il n’avait jamais rien fait de mal.. bon d’accord c’était peut-etre là le soucis. Mais il avait toujours été gentil avec moi et c’était quelqu’un d’agréable avec qui travailler. C’était stupide de lui en vouloir parce qu’il ne voyait pas que mon coeur augmentait son rythme dès qu’il était là. Et voilà… j’avais pourtant réussit. Il se commandait un deuxième verre. Signe que je venais de le mettre mal à l’aise. Bravo Charline. « Ecoutez… Je vais partir. Je… vous avez raison. Boire un deuxième verre alors que je travaille demain n’est pas très raisonnable… Je n’ai jamais bien tenu l’alcool alors je risque de dire ou de faire des choses qui… risque de compliquer les choses. » Cependant quand le serveur venait déposer les verres, je me dis qu’un verre de plus ne pouvait pas faire de mal. Je pris mon sac à main, vidais le verre d’un trait avant de me lever. « Bonne soirée… Archie. » C’était la seule et unique fois que j’allais l’appeler par son prénom promis… ouais… T’as intérêt. Je tourne vite mes talons et quelques minutes plus tard je me retrouve dans l’air frais de l’Irlande. Ah il fait froid. Pourquoi j’avais pas prit de veste ? Quelle idée de partir sans veste même si j’habite pas loin.

Il était étrange ce soir. Mon regard s’attardait sur sa main qui était sur la mienne, mon coeur s’était mit à battre comme un tambour de guerre. Je me fichais bien de ce que les gens pouvaient dire derrière mon dos, ce n’était pas cela le soucis. Le soucis c’était que je n’avais pas envie de devoir mentir aux gens sur mes sentiments pour lui. « Je sais pas. Généralement je me fiche de ce qu’on peut dire, mais je n’ai pas vraiment envie qu’on pense à moi comme si j’avais eu une promotion canapé quand j’ai pas eu ce privilège.. » T’étais obligé d’aller jusqu’au bout de ta pensée hein… Bah ouais c’est tout à fait moi. Bon cachons le truc devant un sourire, comme ci c’était quelque chose de marrant hein. Que les choses se compliquent, de laisser tomber ses valeurs ? Je pliais mes yeux pour le fixer. « Qui est-vous et qu’avez vous fait de mon patron ? » Car ce n’était vraiment pas son genre. Surtout qu’il réagissait bizarrement et me posait des drôles de questions avec des sous-entendus que je ne connaissais pas de sa part. Il m’avait pourtant dit qu’il n’avait pas bu. Mais sa main qui était toujours sur la mienne… je ne savais pas si je devais le prendre comme un geste affectif ou amicale, probablement la deuxième chose. Je soupire. C’était un peu de trop pour moi pour une soirée. Mes nerfs étaient à vif et je savais que je risquais de dire des conneries. J’en avais déjà laché plus qu’une. Et c’était suffisant, à moins que je voulais réellement me sentir encore plus idiote… non fallait que je parte. Mais voilà qu’il me rattrape.

Il était tenace ce soir. « Ne t’en fais pas, je comptais quand même partir avant que tu m’offres un verre. Je ne suis pas le genre de personne à aimer s’éterniser dans ce genre d’endroit… C’est pas vraiment mon style. » Non les bars, les clubs … c’était pas mon taff. Un restaurant chinois oui, même un français ou encore un italien. Un cinéma, même un théâtre… mais un bar. Nope pas vraiment. Si j’avais mit les pieds ce soir, c’est parce qu’il n’y avait pas grand-chose d’autre en ville. Et que je n’avais pas voulu rester chez moi à fixer les quatre murs de la pièce. Avant même que je puisse ouvrir ma bouche il avait déjà mit sa veste autour de moi. Euh d’accord… « Il ne faut jamais dire tout ce que tu veux à une femme… Tu risques de t’en mordre les doigts. » Mais ce n’était pas vraiment une réponse à sa question. J’hésitais. j’avais déjà dit assez de conneries pour une soirée, d’un autre côté j’étais curieuse de voir comment était son appartement. « Je te suis que si tu as de la glace vanille chez toi. » C’était plus facile à obtenir, mais quelque chose me disait que pour lui ce n’était pas si difficile que ca. Et pour certaines gourmandises je voulais bien prendre le risque d’assumer encore quelques de mes conneries en plus.

J’étais stupide. Vraiment stupide. A croire que j’aimais me faire du mal. Mais peut-etre qu’on est tous ainsi quand il s’agit de l’amour ? Notre coeur est supérieur à notre cerveau dans des situations pareils. Et ce dernier ne fait pas trop attention à se faire du mal ou pas. Il prend le risque. Et moi j’étais tout simplement stupide de ne pas savoir dire non. Non seulement ma curiosité digne d’Eve voulait voir ses appartements. Et mon coeur bah lui il voulait simplement passer le plus de temps possible avec lui. Pourquoi devait-il être toujours si gentil ? Ne pouvait-il pas pour une fois être un patron exécrable ? Au moins ca m’aurait aidé. Car cela n’avait été qu’un simple crush on arrive à se défendre de ce genre de sentiments. Sauf que là… j’étais sure que ce n’était même plus ca. Car depuis que j’avais apprit à le connaître, je ne pouvais que l’aimer d’avantage. Et oui, j’aurais jamais du accepter de devenir son assistante.. pourquoi est-ce que je l’avais fait d’ailleurs ? Me voilà coincé dans tous les sens du terme. Lui tenir compagnie… « Ca marche ! » Pourquoi est-ce que je sais pas lui dire non… Pfff j’allais encore me mettre dans une situation pas possible. A un de mes objetifs ? « Pas sure que me saouler dans ton appartement sois la meilleure chose à faire… surtout si je dois travailler le lendemain matin avec mon patron. » De retour dans la Tour. C’était vide mis à part les quelques gardiens que je saluais d’un signe de tête. Je me demandais ce qu’ils devaient se dire. Ah sûrement qu’on avait une urgence au bureau. Ce n’était pas la première fois qu’on travaillait tard. Mais ça serait bien une première que j’allais monter si haut dans la tour. J’étais nerveuse. Nerveuse d’être seule avec lui dans son appartement, ce qui en soit était stupide car j’avais déjà été à maintes reprises seule avec lui.

Mon regard parcourait vivement son appartement. C’était ordonné, cela ne me surprenait pas. Je m’approchais de la fenêtre pour observer la petite ville avant de me tourner vers lui. Belle ? Et voilà que je rougisses. « Euh merci… C’est pas pratique pour travailler alors généralement je les attache. » Pour ne pas dire de betisses, j’enchaînais rapidement  « Alors cette glace ? » Au moins le temps qu’il la fasse j’avais quelques minutes de reprit pour me reprendre. « C’est bien chez toi, moi je n’ai même pas prit le temps de décorer...Au moins ton appartement te ressemble. » J’allais m’asseoir sur le canapé en attendant qu’il revient avec ma glace. Ca n’allait pas marcher. Cette soirée était un désastre complet. Et cela allait continuer… Je ne pouvais pas le voir comme Archie car il était qui il était. Qu’il le veuille ou non. Lorsqu’il revenait je prit le bol tout en le remerciant. « J’ai réfléchit à ce que tu m’as demandé… Et je pense qu’il faudrait que tu me vires. Juste pour cette nuit je veux dire. Tu n’as qu’à m’embaucher demain matin à nouveau. Mais tant que je suis sous contrat pour toi, je ne saurais pas te voir comme Archie tout court. Et je n’oserais pas boire de trop devant mon patron. «  Bon c’était assez stupide car demain il serait à nouveau mon patron. Mais quelque part dans ma tête je me dis qu’on pourrait peut-etre simplement se dire par la suite que cette soirée ne s’était jamais produit et l’oublier ? Enfin non je ne saurais jamais rien oublié, mais bon au moins si jamais je disais quelque chose de stupide je pouvais le mettre sur l’alcool et aussi sur le fait qu’on avait dit que cette soirée ne comptait pas et qu’il ne pouvait donc pas l’utiliser contre moi. Mouais peut-etre que mon raisonnement était un peu trop « avocat » . Je croisais mes jambes. « Alors ? T’en penses quoi ? »

Depuis que je suis là ? J’arquais un sourcil mais ne disait rien. Surtout qu’il avait quitté la pièce comme un voleur pour me faire ma glace. Il était bizarre et c’était bien la première fois qu’il agissait de la sorte avec moi. Du coup j’avais un peu du mal à cerner ce qui pouvait bien se passer dans sa tête. Je m’étais assise et mon cerveau, pour ne pas changer, travaillait à toute vitesse. Et je m’étais dit que si nous pouvions oublié le contrat qui nous liait, ca serait plus facile. Même si au fond j’ignorais toujours ce qu’il voulait réellement. Je lui proposais donc de me virer. « Je pense que oui... » Mon regard s’arrêta quelques minutes sur sa main sur mon bras, et ma tête se penchait légèrement. Toutes les portes ouvertes ? A quoi pouvait-il bien penser, car moi mon cerveau pensait à des choses qui se passait généralement dans la chambre à coucher. Hors ça ne me semblait vraiment pas le genre d’Archie. Jamais depuis que je le connaissais il m’avait fait des avances. « Oui, à condition que tu ne prennes donc pas en compte ce qui s’est passe ce soir, demain matin au boulot ? » Disons qu’on fasse une parenthèse dans notre relation, peu importe ou cela pouvait nous mener. Stupide sûrement de ma part, car même si cela aboutait là ou je voulais, le lendemain allait pas être facile…. Et peut-être qu’à ce moment ca serait peut-être même mieux de ne pas travailler du tout encore pour lui. Enfin non, je ne voulais pas chercher plus loin. AU fond je ne savais pas ce qui était mieux de faire ou de ne pas faire. j’avais tenté de jouer la meilleure assistante possible sans apparaître mes sentiments, mais au final ce n’était pas vraiment mieux car je me sentais pas meilleure dans ma peau pour autant. C’était même fort frustrant…Si frustrant que je me retrouvais dans une situation à laquelle je m’attendais pas du tout. C’est à dire, chez lui dans son appartement, qui était vraiment bien. Mon regard se posait sur les deux verres. « Tu comptes me faire boire jusqu’à ce que je suis complètement dans les vapes ? Ou t’avais autre chose en tête ? » Si je ne le connaissais pas, j’aurais vraiment cru qu’il voulait me mettre dans son lit. Pas que cela me dérange mais... « Dis… T’es sure que ca va ? Tu m’as l’air bizarre aujourd’hui. » Moi j’avais pas besoin d’excuse, je me ridiculisais sans cesse en sa présence.

Virée… bon ben cela faisait quand même bizarre de me dire que j’étais virée, même pour une seule nuit. « Je présume que c’est le moment pour dire tout ce que je pense de mon patron ? » Je souris alors que je gouttais de la glace. « Mmm c’est stupide mais ça m’a tellement manqué de manger de la glace. «  Je ne pouvais même plus me rappeler la dernière fois que j’en avais mangé une. « Tu n’en prends pas ? » Je l’observais pendant un long moment, puis je déposes ma glace sur la table en face de moi. « T’as fumé ? Car je n’ai pas pour habitude de recevoir plein de signaux… enfin.. Masculins de ta part. » Bon… j’ai toujours été maladroite et un peu trop directe eh. Mais pour ma propre santé, il fallait mieux que je sache à quoi il jouait. AU fond il n’avait pas besoin de me charmer je l’étais déjà depuis longtemps. Et entendre des sous-entendus qui faisaient battre mon coeur plus rapidement et plus fort… ca n’aidait pas à garder la tête froide. Et puis j’avais pas envie de me faire encore des idées.

Pas chercher plus loin. Certes il avait raison. Mais même si je pouvais faire abstraction du fait qu’il était mon patron, il restait malgré tout le dirigeant de cette ville. Parfois nous ne pouvons pas tout simplement faire abstraction de tout, car au fond cela fait parti de qui on est. Mais je me tus. Me détendre ? Je souris. « Je réfléchis toujours. Et si j’arrive à boire jusqu’à ce que je ne réfléchisse plus, c’est que je suis vraiment très très loin dans l’alcool. Et c’est généralement pas une très bonne chose. » Oh oui, en plus je risquais de ressembler à une de ces femmes qui n’arrêtes plus de rire pour tout et pour rien. Sans parler du fait que je risquais vraiment de faire des conneries et de me ridiculiser. « Au fond, c’est plutôt toi qui a besoin de boire pour te détendre si t’as peur de dire des conneries rien que parce qu’on a changé de lieu… Si tu veux on peut aussi manger la glace en bas, dans ton bureau. » Mon patron pfff que dire, je pouvais dire tellement de choses sur lui. Mais par ou commencer ? « Pfff, c’est un vrai bourreau de travail. Il n’arrête jamais de travailler, et carbure tout le temps sur du café. Je me demande même si il sait ce que cela veut dire prendre des vacances… Enfin je ne vais pas trop me plaindre, il paie bien et sent bon… enfin… je veux dire que ce n’est pas le genre de patron à sentir la cigarette. » Y-a-t-il un mur sur lequel je peux cogner ma tête ?

Il n’avait pas faim ? « On ne mange pas une glace parce qu’on a faim, mais parce qu’on a envie. C’est un peu la même chose que le sexe. On n’en a strictement pas besoin pour survivre mais ca n’empeche pas que l’envie est là. » Et pourquoi je compare de la glace à du sexe, moi ? Je ferais mieux de continuer à manger plutôt que de parler oui… Cependant bah je n’en pouvais pas. Il était trop étrange, je l’observe, ce n’était pas l’alcool ni la drogue. Bon ben alors il a recu un coup sur la tête ? « Je n’ai pas encore assez bu pour ne plus savoir quand on évite de répondre à une question en posant une autre question…. Je suis avocate de base. Ce genre de manipulations ne fonctionnent pas sur moi. » Si cela me dérangeait ? J’avais envie de dire oui. Car je n’étais pas le genre de fille à avoir des aventures d’une nuit. En tout cas pas, je ne voulais pas ca avec lui. Mais d’un autre côté… je savais que j’allais prendre ce qu’il me donnait. Même si ce n’était qu’une nuit ou qu’un seul baiser. Stupide hein. Je sentis mon coeur s’accèler lorsqu’il s’approchait de moi. Ce que je voulais ? Mon coeur battait tellement fort que je n’entendis même plus la petite voix en moi qui me disait de faire attention. « Je... » Mon regard était hypnotisé par ses lèvres qui étaient tellement proches des miennes, et je me sentis incapable de bouger. « Je pensais que cela avait été claire... » Mon regard bleu finit par quitter ses lèvres pour plonger mon regard dans le sien.

Arrêter son cerveau pour écouter son coeur ? Mouais… bon ben le mien arrivait toujours avoir accès à ma langue donc franchement mon problème n’était pas de ne pas l’écouter. C’était simplement qu’il était stupide et qu’il me mettait dans des situations pénibles. « Ca compte peut-etre pour toi. Moi, je sais que trop bien ce que mon coeur me dicte. Mais on ne peut pas toujours avoir tout ce que notre coeur désire. » Nope je devais me contenter de la glace moi. « Disons qu’on ne peut pas non plus partir aux bahamas, alors à quoi bon prendre des vacances si c’est pour rester enfermé dans une petite maison ? «  Non je ne voyais pas l’intérêt de prendre des vacances, puis je voulais être près de lui. Donc prendre des vacances seraient plus une punition qu’un vrai plaisir. Je souris lorsqu’il me dit que j’étais plus doué que lui. « T’as pas eu une mère avocate avec qui il était très difficile de jouer à ce jeu-là… alors j’ai pas mal d’années entraînements derrière moi. «  Oui, j’avais décidé d’esquiver sa question, car je ne savais tout simplement pas trop quoi y répondre. Est-ce que cela me dérangeait ? Oui… quelque part oui, car je n’avais pas pour habitude de jouer à ce petit jeu, et surtout pas avec lui. Alors cela me mettait mal à l’aise de tout à coup me faire draguer par lui, alors que jusqu’à présent nos échanges avaient toujours été professionnelles, peut-être même amicale. Mais jamais plus que ca. Et mon coeur amoureux aurait bien vite comprit si il avait fait des sous-entendus. Hors que mise à part ce soir… il ne l’avait jamais fait. Encore moins s’approcher aussi près de moi… J’étais quasi sure que tout le monde dans le battement entier pouvait entendre mon coeur battre le tamtam. Je ne sais pas si mes intentions avaient été réellement comprises par Archie. Parfois je me disais qu’il avait bien du se douter de quelque chose, que c’était trop flagrant. Et puis parfois je me disais que non, qu’il ne voyait rien.


Ses lèvres sur les miennes et je devais me retenir de toutes mes forces pour ne pas lui sauter dessus. Mon cerveau s’était arrêté au moment ou mon regard avait croisé le sien, lorsque ses lèvres s’étaient approchés dangereusement des miennes pour les effleurer. C’était trop beau pour être vrai, et pourtant j’étais encore assez attaché à la réalité pour savoir que je n’étais pas dans mon lit en train de rêver. J’ignorais pourquoi, comment ou encore ce qui avait bien pu engendrer un telle changement dans le comportement d’Archie. Mais j’allais pas m’en plaindre. J’allais pas non plus y prêter plus d’attention que ca. Parfois il ne fallait pas essayer de comprendre et juste profiter du moment. Est-ce que c’était ca que je voulais ? Oh je voulais plus, bien plus mais je devais me contenir. Tu t’imagines si je lui sautais dessus telle qu’une hystérique ? «  Je ne sais pas… Je pense qu’il faut refaire l’expérience afin que j’en suis sure. » Petit sourire au coins de mes lèvres alors que j’accueillis ses lèvres avec tendresse et passion. Ma main passait doucement dans sa nuque alors que je prolongeais chacun de ses baisers. Finalement je quittais ses lèvres. « Oui, je pense bien que c’était ce dont j’avais envie. »

J’étais sur un petit nuage. On s’embrassait ! Mais je retombeais bien vite de mon nuage, cul à terre lorsqu’il parlait. Je ne voulais pas parler. Parler c’était comme arrêter le tout. Si on parle, on doit réfléchir. Hors je ne voulais pas réfléchir du tout. Je voulais juste profiter. Il voulait plus qu’une nuit... plus qu’une nuit. Je devrais être heureuse, c’était tout ce que j’avais osé espérer. Mais d’un autre côté mon esprit radicale et trop parfaite avait du mal à s’imaginer cette situation. C’était une chose de rêver d’être la petite amie d’Archie Stenson, c’est encore une toute autre chose quand ce rêve risque de devenir réalité. C’était un peu la différence entre la théorie et la pratique. Je croisais mes jambes l’une sur l’autre tout en me redressant le dos. « Et tu vois la chose comment ? Journée ton assistante et en soirée… des parties de jambes en l’air ? » Je ne voulais pas être cru dans mes paroles, mais je n’avais pas pour habitude de tourner autour des choses et puis c’était lui qui voulait mettre les points sur le I. et non moi. Moi je préférais rester dans un rêve et dans des nuages que de revenir brutalement à terre. « Je ne suis pas sure non plus que s’afficher avec ton assistante dans des restaurants et lui tenir la main est une bonne chose à faire... » En réalité je me rendais compte que j’avais beau rêvé de plein de scenario possible, jamais je m’étais imaginé des solutions à des problèmes du à son statut. Je m’étais toujours dit que c’était trop beau pour être vrai. Marrant même quand on y pense… Des parties de jambes en l’air étaient moins compliqué qu’une véritable relation et cela malgré toutes les sentiments que je pouvais ressentir pour lui. Je savais que c’était le moment pour moi de se la jouer calme et objectif. Pour l’instant je pouvais encore réfléchir sans que mon coeur prenne le contrôle totale de la situation. « Dis moi… Tu vois comment la chose ? » On parlait d’une relation alors qu’on n’avait encore rien commencé. Etrange non ?