Revenge is a dish best served cold [Liberty & Hayley]

ARRIVEE : 02/04/2020 MESSAGES : 22

Liberty &Hayley
Revenge is a dish best served cold

L’avocat de la défense était en train de plaider en faveur de son client. Comme à son habitude, Liberty écoutait attentivement les arguments des 2 parties afin de trancher de la façon la plus impartiale qui soit. La porte de la salle d’audience s’ouvrit à ce moment-là et Liberty reconnut Hayley Bennett. Elle la suivit du regard tandis que la dirigeante d’Esperanza s’assit sur le dernier banc d’une des deux rangées en face d’elle. Il n’y avait pas grand monde qui assistait au procès, elle n’avait donc pas à craindre que les citoyens viennent l’accoster. Depuis quand une Luciole se rendait-elle au tribunal et assistait à l’une de ses séances? Seule qui plus est. À moins que des gardes du corps ou une autre délégation ne soient postés de l’autre côté de la porte ? Décidément, plus rien ne semblait se dérouler normalement pour le moment. Liberty reprit ses esprits, écouta la fin de la plaidoirie et rendit son jugement aussi professionnellement qu’elle le pouvait malgré la situation et l’arrivée de Hayley. Elle était nerveuse (du moins plus qu’elle ne l’aurait voulu) et perdue dans ses pensées, mais elle espérait que cela était passé inaperçu. Ce n’était vraiment pas dans ses habitudes. Heureusement qu’elle avait pris le temps de relire le dossier dont il était question avant la séance car elle avait à peine entendu les arguments de la défense. De toute façon, les preuves étaient accablantes, difficile de se tromper de jugement cette fois-ci. Après la remise du jugement de Liberty, la salle d’audience commença doucement à se vider, tout le monde rentrait chez lui. Liberty prit son temps pour ranger ses affaires, comme à son habitude. Elle devait quand même refermer la salle derrière elle. La secrétaire oubliait toujours de le faire et la juge préférait le faire elle-même afin d’éviter tout problème. Lorsque Liberty releva la tête et s’apprêta à descendre de son estrade, elle s’aperçut que sa salle d’audience était déserte mise à part la Luciole qui ne semblait pas vouloir sortir. Mais qu’est-ce que Hayley Bennett pourrait bien venir faire dans son tribunal, son terrain de jeu?
Impossible pour Liberty de cacher son exaspération. De toute façon, tout le monde savait qu’elle n’approuvait pas cette dictature et que ce qu’elle éprouvait à l’égard de ces dirigeants n’était pas de la sympathie. Elle savait qu’elle ferait mieux de se taire, qu’ils étaient capables de beaucoup de choses (le meurtre de son mari en était la preuve) mais Liberty était également persuadée qu’ils n’oseraient pas s’attaquer à elle en plein jour au tribunal. En outre, Hayley était seule et la belle rousse était respectée ici et si elle disparaissait sans raison, les gens poseraient forcément des questions. Des questions qui dérangeraient. Pourquoi Hayley Bennett s’était-elle déplacée en personne pour venir assister à un de ses procès bon sang ? Liberty avait beau essayer de trouver la réponse à cette question, elle ne comprenait vraiment pas ce que la Luciole pouvait bien venir faire ici. Ce n’était en tout cas pas une coïncidence, elle en était convaincue. De plus, Liberty se sentait invincible dans son tribunal et elle ne doutait pas un seul instant que Hayley Bennett savait tout autant qu’elle qu’elle n’était pas en territoire neutre. Bref, pas question de jouer profil bas pour la juge. Elle s’adressa froidement à la Luciole: “Mademoiselle Bennett, vous vous êtes perdue? Vous cherchez quelqu’un ou quelque chose?” Elle hésita puis reprit : “Ou peut-être êtes-vous venue en personne choisir votre prochaine victime sur laquelle faire des expériences commises au nom du bien d’Esperanza?” Elle savait qu’elle était allée trop loin et qu’elle aurait dû s’arrêter après sa première question. Son mépris avait pris le dessus, c’était plus fort qu’elle. Sur ce, elle ouvrit la porte de la salle d’audience et fit mine de vouloir sortir en espérant que Hayley Bennett comprendrait qu’elle devait faire de même.

WILDBIRD

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Liberty & Hayley

Hayley portait d’habitude ses cheveux en chignon sur sa tête mais aujourd’hui elle ne travaillait pas, du coup elle avait laissé ses cheveux en liberté le long de ses épaules. Elle ne savait toujours pas pourquoi elle se trouvait assise sur le banc dans la salle d’audience. Elle n’aimait pas venir ici. Elle préférait de loin des blouses blanches et des laboratoires vitrés, qu’un tribunal. C’était le jardin de jeu d’Archie non le sien. Et pourtant là voilà assise à observer une femme, qu’elle a détesté depuis bien longtemps. Mais depuis que Marcus lui avait parlé de Liberty il fallait qu’elle la rencontre, fallait qu’elle sache si oui ou non elle était au courant pour la liaison qu’elle avait eu avec son mari, et si elle était au courant pour Melody. Alors là voici. Elle ignorait encore comment elle allait s’y prendre, mais au final, elle n’aurait pas du se poser la question, car c’était Liberty qui prit la parole. Hayley finit par doucement se relever, taxant la femme du regard. Malgré son âge c’était une belle femme et elle pouvait comprendre pourquoi Marcus l’avait tiré dans son lit… même si il devrait s’abstenir de sauter sur tout ce qui porte des jupes et plutôt se décider d’aller une fois pour tout en mer avec Dawn...Enfin elle pouvait dire de même de sa meilleure amie..Toujours à tourner autour de Marcus sans jamais réellement tenter quoi ce soit. A croire que ces deux-là sont fait pour se tourner autour pendant l’éternité… Mais bon, assez penser à ce couple-là, focalisons plutôt sur la femme non loin d’elle, qui ne tardait d’ailleurs pas à sortir les griffes. « Mmm j’aurais cru penser qu’une femme de votre statut pourrait séparer la vérité du mensonge… ou au moins aurait l’intelligence de se taire, car on pourrait penser que vous avez le même avis que votre mari concernant le gouvernement? Dire ouvertement certaines choses pourrait facilement la mettre de l’autre côté de la barre de cette salle d’audience. Ca n’aurait pas totalement déplu Hayley. Mais aujourd’hui ce n’était pas pour la pousser à bout qu’elle était ici… Quoi que… « Et puis…. Dans la supposition ou vous dites vrai… vous devriez quand même savoir que dans la science, les sujets prises sont toujours des jeunes personnes… D’ailleurs comment va votre fille ? » Hayley ne pu s’empêcher de sourire. Liberty était assez intelligente pour comprendre le raisonnement machiavélique de la jeune blonde en face d’elle. Attention aux épines…

Claquant ses talons sur le sol de la pièce vide, Hayley jetait un dernier regard dans la salle, avant de sortir. Bon cela ne se passait pas aussi bien qu’elle l’aurait cru. Mais théoriquement ce n’était pas vraiment elle qui avait lancé la première menace… Et puis fallait être vraiment stupide ou.. soupire intérieure… amoureuse et déchirée pour menacer ouvertement une luciole. Hayley leve les yeux au ciel. Comment se pouvait-il qu’une femme doué de son intelligence soit toujours amoureuse d’un homme pareil ? Avait-elle réellement été aveugle ? N’avait elle été au courant de rien ? Ca lui semblait tellement incrédule… mais d’un autre côté… elle ne pouvait pas non plus croire qu’une femme avec un certain respect de soi puisse tolérer un tel comportement d’un homme et puisse encore l’aimer après tant d’années… Hayley observe de loin les murs qui entourent la cité, avant de mettre ses lunettes de soleil et de se retourner vers Liberty. Elle avait abjuré l’amour il y a bien longtemps, mais peut-être que certaines femmes ont plus du mal. « J’étais simplement venu vous dire que j’étais navrée de votre perte…. Les travaux qu’il avait réalisés étaient remarquables. Il va manquer à l’équipe. » Courte pause. « Voilà je vous ai dit ce que j’avais à dire, maintenant je vais vous laisser à vos besognes. » Oui, car elle avait bien vite laissé savoir qu’Hayley n’était pas la bienvenue. Bien qu’elle ignorait encore si c’était parce qu’elle croyait son mari par rapport au gouvernement ou si elle savait réellement qui elle était…. Ca c’était la question qui lui trottait en tête et dont elle aurait bien voulu se rassurer.

Codage par Emi Burton

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Liberty avait beaucoup entendu parler de Hayley par son mari. Ce qui était bizarre, c’est qu’il avait beau détester le système et les Lucioles autant que Liberty, il ne tarissait pas d’éloges au sujet de Hayley: d’après lui, elle était intelligente, déterminée, sensée et elle savait toujours ce qu’elle faisait. En réalité, c’est tout ce que Liberty savait de la Luciole et finalement, elle la détestait encore plus pour la façon dont son mari la décrivait. Elle avait toujours été de nature jalouse et depuis qu’il l’avait trompée, ce trait de personnalité ne s’était que renforcé.
Il semblait avoir raison sur un point en tout cas, Hayley savait très bien ce qu’elle faisait : la blonde para son attaque et réagit calmement en remettant la juge sa place. Liberty était trop impressionnée par la maîtrise dont Hayley avait fait preuve pour répondre à sa question. La Luciole n’avait même pas bronché en entendant son accusation et avait de suite reprit de plus belle. À croire qu’elle avait bien fait ses devoirs, elle savait parfaitement comment attaquer Liberty pour la rendre vulnérable : sa fille. C’était une déclaration de guerre.
Liberty fusilla Hayley du regards : « Est-ce une menace mademoiselle Bennett ? Je ne m’aviserais pas d’oser toucher à un seul cheveu de ma fille si j’étais vous ! Vous nous avez déjà fait assez de tort ainsi. Enfin, vous et les autres membres du gouvernement bien sûr. Vous vous croyez au-dessus des lois, n’est-ce pas ? » Liberty avait haussé le ton, plus qu’elle n’aurait dû. Elle s’était promit de garder son calme mais ce n’était pas facile avec Bennett. Pas quand on commençait à s’en prendre à la personne la plus chère à ses yeux. Et encore moins en voyant le sourire de Hayley, comme si celle-ci voulait la narguer. Non mais sérieusement, pour qui se prenait Hayley Bennett pour venir la menacer ainsi ?
Au moins, elle semblait avoir compris qu’elle devait prendre la direction de la sortie. Liberty ferma la porte derrière elle et suivit la Luciole. Pas de gardes du corps en vue. Mais cette Hayley, quelle diva. Voilà maintenant qu’elle mettait ses lunettes de soleil. La juge voulut changer de direction et s’en aller. Loin de tout. Réfléchir. Hayley choisit ce moment pour se retourner vers elle et contre toute attente se montrer très gentille. Trop gentille même au goût de Liberty. C’était la deuxième fois que la Luciole parlait du mari de la juge qui décida de mettre sa rancœur de côté pour un court laps de temps. C’était le moment de reprendre son enquête. Elle voulait savoir, c’était plus fort qu’elle. Et si elle voulait des infos, elle avait bien compris que ni l’attaque ni la séduction ne fonctionneraient, elle devait donc passer au plan B : manipulation et un peu de flatterie. C’est ce qu’elle avait tenté de faire avec Marcus : jouer la victime, lâcher quelques infos personnelles et s’arrêter juste à temps. Bon pour l’instant, elle devait reconnaître que le résultat n’avait pas été très concluant avec lui. Il fallait espérer qu’Hayley fonctionnait autrement…
« Attendez. » Liberty saisit le poignet de Hayley alors que celle-ci était en train de faire demi-tour pour partir. « Je vous remercie pour vos condoléances. Mon mari me disait toujours beaucoup de bien de vous, il avait l’air de beaucoup vous apprécier en dépit de son avis tranché sur le gouvernement d’Esperanza. Ca va vous paraître bizarre mais je pense que d’une façon ou d’une autre, il tenait à vous. » Bon assez de flatterie. Elle devait déjà prendre sur elle pour jouer la comédie et se retenir d’ajouter qu’elle se demandait bien pourquoi il appréciait cette diva prétentieuse. Elle prit un ton désespéré « J’aimais énormément mon mari. Bien sûr, nous avons eu nos hauts et nos bas … je suis certaine que les détails ne vous intéressent pas. Bref, malgré tout, il comptait plus que tout pour moi. Je ne vous connais pas mais je présume que vous savez de quoi je parle ; une belle femme comme vous doit probablement vivre un conte de fées. » Liberty lâcha le poignet de son ennemie, soutint son regard et essaya de déceler les réactions de cette dernière pour voir comment s’y prendre pour la suite. Elle détestait lui demander droit au but si elle savait ce qui s’était passé avec son mari. Elle ne voudrait pas avoir une dette envers Hayley. Comment s’y prendre ?
« Si vous avez travaillé avec lui, vous savez probablement tout autant que moi qu’il n’était pas du genre à enfreindre les règles, non ? » Sa voix se brisa. Son adversaire était redoutable et il fallait qu’elle tente tout pour convaincre la Luciole qu’elle était vraiment désespérée. Hayley serait-elle dupe ?

WILDBIRD

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Revenge is a dish best served cold

Liberty & Hayley

Au dessus des lois ? Ha ! Hayley avait envie de rire à haute voix. Ils étaient la loi. Si ils avaient envie de changer les lois, c’était tellement vite fait. Croire autrement serait stupide. C’était eux qui avaient fait cette ville, c’était leur ville. Néanmoins elle avait vu juste… là ou ca fait mal c’est la fille. Oh mais Liberty l’avait un peu cherché, elle semblait d’ailleurs porter son jugement sur le bout de sa langue. Pas très intelligente pour une avocate… « Prenez le donc comme vous voulez étant donné que vous semblez déjà avoir un avis tout fait à mon propos. » Oui, Hayley se pensait au dessus des lois, mais elle se pensait aussi supérieur à bien des choses. Et les sentiments et les disputes vulgaires en faisait parti. Au du moins généralement elle essayait d’être au dessus de tout ça.

Elle s’était attendu que Liberty ne la laisse pas partir. Du moins elle avait espéré que cela fonctionne. Elle finit donc par se retourner doucement afin de faire à nouveau face à l’avocate. Un sourcil se levait lorsqu’elle parlait de son mari. Vraiment ? Il avait parlé d’elle ? En bien ? Mais à quoi est-ce qu’il pensait donc jouer ? Et puis… Hayley ne l’avait vu qu’une seule fois dans son laboratoire et cela a suffit pour qu’il passe ses dernières heures de vie…. Tenir à elle ? Hayley ne pu s’empêcher de sourire. « J’ignore bien ce qu’il a pu vous dire à mon sujet. Peut-être comme bien des autres membres de mon équipe il admire mes travaux et ma manière de travailler… mais comme beaucoup de mes laborants, je ne passe pas beaucoup de temps avec eux. » Certes Hayley passait beaucoup de son temps à son travail, mais elle s’occupait d’autres expériences, des tests sur lesquelles elle ne faisait pas confiance aux autres pour partager le travail, ou du moins le cercle était très réduit. Une belle femme comme elle ? Et voilà la deuxième fois qu’Hayley riait. D’abord elle la traite d’être au dessus de la loi et maintenant elle la complimente sur son physique. Faudrait savoir sur quel pied Liberty voulait danser à la fin. « Je peux concevoir tout à fait l’aspect d’amour et de fidélité. Néanmoins ce n’est pas vraiment mon truc. Je suis trop scientifique et puis je n’aime pas du tout me lier à un homme pour toute ma vie. » Appeler la volage, elle s’en fiche. Elle ne voulait plus se lier. Une mauvaise expérience était bien suffisante. Hors de question de faire la même erreur une deuxième fois. Même si Melody en avait été le résultat, son coeur avait eu du mal à s’en remettre et elle n’était pas sure qu’il pouvait survivre à la même expérience une seconde fois. Alors mieux faut pas tenter le risque.

« Non, je l’ignore. Je n’ai pas travaillé avec lui. Il a travaillé pour moi, comme bien d’autres personnes. Les équipes qui travaillent sur un anti-virus sont plusieurs et je ne sais pas être partout en même temps. Généralement je survole le travail des équipes. Je n’ai pas travaillé avec votre mari, je l’ai croisé une ou deux fois. Mais je sais par ses collègues qu’il était respecté et aimé. Et son travail était toujours bien fait. Ce que je ne comprend pas c’est qu’un tel homme avec une telle intelligence puisse devenir parano subitement, alors que tout se passait parfaitement bien à son travail. » Hayley ignorait pourquoi les hommes de Marcus avaient ouvert le feu. Perso elle ne voulait pas savoir. Elle voulait simplement que le soucis disparaisse et ca a été fait. Les détails ne l’importaient peu. Sauf qu’il y avait une femme et une fille qui restaient. Et pour son propre bien-être, Hayley devait savoir ce que Liberty savait. Si elle était réellement une menace ou si elle pouvait continuer à vivre sans causer de soucis.

Codage par Emi Burton

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C’était quand même bizarre toute cette histoire en y réfléchissant bien. Hayley Bennett était-elle vraiment venue la voir uniquement pour lui remettre ses condoléances ? C’est en tout cas ce qu’elle prétendait, mais Liberty n’était pas au courant d’une telle pratique. Inconcevable que les Lucioles se rendent chaque fois en personne montrer de la sympathie à l’égard de la famille des victimes. En tout cas c’était clair que Liberty avait un avis tout fait à propos de Hayley, en effet. Encore une fois, cette dernière avait vu juste. En même temps, pas vraiment besoin d’être voyant pour s’en rendre compte vu l’animosité dont la juge avait fait preuve et d’ailleurs, étant donné qu’elle ne semblait pas obtenir de réponses de la part de Hayley et qu’elle n’aurait pas pu faire semblant une seconde de plus, elle décida de reprendre son ton cassant et sarcastique. Hayley voulait jouer, très bien, elles allaient jouer. Liberty savait très bien qu’elle se mesurait à plus fort et que la Luciole pouvait changer sa vie en un simple claquement de doigt mais elle ne comptait pas se taire et se laisser intimider pour autant.
« Vous semblez être bien occupée en effet » répondit Liberty sur un ton ironique. « Même trop pour éviter que vos employés ne se fassent assassiner par vos amis apparemment. » La juge avait réussi à garder son calme mais elle était bien décidée à faire comprendre à Hayley qu’elle n’abandonnerait pas tant qu’elle ne connaîtrait pas la vérité.
« Je comprends bien qu’en tant que scientifique, vous devez travailler par essai-erreur. » Elle marqua une courte pause. « Mais la vie de vos concitoyens n’est pas un jeu ou une expérience scientifique. Et je peux vous dire que le meurtre de mon mari était une erreur. » Elle insista sur le mot meurtre. Hayley Bennett l’avait dit elle-même : elle n’aimait pas se lier à un homme toute sa vie. Elle ne pouvait donc pas comprendre et elle ne se rendait vraiment pas compte de l’erreur monumentale qu’ils avaient fait en le tuant. Liberty était vraiment prête à tout pour savoir. Enfin presque tout. Au fond, même si elle détestait Esperanza, elle ne voulait quand même pas y perdre la vie ou quitter la Cité. Elle devait vivre pour sa fille. Oui, Liberty avait dû faire des sacrifices pour sauver son mariage mais c’était du passé. D’ailleurs comme c’était du passé, elle ne savait même pas pourquoi elle repensait à tout ça en discutant avec son ennemie. Enfin si, au fond d’elle-même elle savait. La dernière fois qu’elle avait été aussi jalouse d’une femme, une femme dont elle ne connaissait même pas l’identité d’ailleurs, c’était lorsque son mari l’avait trompée il y a 19 ans. Depuis que son mari avait commencé à travailler à l’ESU, elle avait recommencé à se sentir anxieuse, à douter. Hayley par ci, Hayley par là. Qu’est-ce qu’elle en avait marre de l’entendre encenser la dirigeante. Qu’est-ce que la Luciole avait de si exceptionnel ? Jusqu’ici, Liberty n’avait pas encore pu répondre à cette question. En tout cas il avait omis de lui dire qu’en plus d’avoir soi-disant autant de qualités, Hayley était belle. Liberty soupira. Elle devait vraiment arrêter d’être aussi parano. Parlons-en d’être parano car ce que la Luciole disait était vrai. Le couple de civils n’avait jamais aimé le gouvernement, certes, mais de là à croire à la théorie du complot et à prétendre tous les soirs qu’on allait les assassiner ? Liberty avait cru un moment que son mari avait perdu la tête. Elle se moquait gentiment de lui. Jusqu’à ce que les employés de l’EDU lui annoncent son décès.
« Pour être honnête, je n’ai moi-même jamais compris pourquoi il est devenu aussi parano. À croire qu’il avait vu un fantôme. » Ou un fantôme du passé ? Elle hésita à aller jusqu’au bout de sa pensée mais décida de continuer « Toujours est-il que son décès prouve qu’il avait raison d’être parano. » Elle avait envie d’ajouter qu’elle l’était elle-même devenue mais elle s’abstint. Elle n’avait pas envie de finir comme lui. Elle avait d’ailleurs consciemment choisi pour une fois d’utiliser le mot décès pour ne pas en rajouter une couche. Son affirmation parlait d’elle-même de toute façon.
« Bon dites-moi, comme vous avez réponse à tout, enfin sauf au décès de mon mari, étrangement, et si vous me disiez ce que vous êtes réellement venue faire ici ? Puisque vous semblez avoir compris ce que je pense de vous, vous vous doutez bien que je ne crois pas à votre explication selon laquelle que vous vous adressez à moi par pure empathie. »

WILDBIRD

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Liberty & Hayley

Hayley secoua doucement la tête, pouvait-elle réellement être plus stupide ? Décidément faudra quand même qu’elle dise à Marcus de tenir la femme à l’oeil. Car son opinion sur les lucioles étaient un peu trop prononcé. « Je n’interviens que dans ma section… Si mes employés font quelque chose de mal en dehors du laboratoire ce n’est pas de mes ressources. Encore moins si il décide d’ouvrir le feu sur la police…. » Penser autrement serait totalement stupide. Puis Hayley n’allait en aucun point interferer dans les affaires de Marcus. Bon elle pouvait signaler son avis, comme elle avait fait avec le professeur. Mais après c’est quand même Marcus qui décide. Et puis pourquoi cette femme comparait la science avec la vie des citoyens ? Le visage d’Hayley devenait plus froide, plus dure. « On ne joue pas à echecs et maths. Esperanza a été crée comme un pilieur pour l’être humain. Si les lois ou encore la manière de gérer à Esperanza ne vous satisfait pas, vous êtes libres à quitter la ville... » Elle commencait à avoir marre de devoir défendre la manière de fonctionner. Visiblement Liberty n’était pas assez intelligente pour voir que la fin du monde a été engendré par la facon dont l’être humain traitait la nature ainsi que ses co-citoyens. C’était pour éviter l’extermination totale qu’Esperanza était née. Si cela ne lui convenait pas, elle pouvait passer de l’autre côté du mur et vivre en totale harmonie avec l’ancien monde.

Mmm un fantôme… Oui il est fort possible qu’il avait remarqué qu’Hayley l’avait reperé. Et que depuis il craignait pour sa vie. Pas faux. Mais il n’aurait jamais du venir en ville. Et encore moins venir travailler pour l’ESU. C’était déjà prendre des risques. « Mmm je dirais plutôt que sa paranoïde l’a mené à craindre la police jusqu’à les menacer…. Je ne vois en aucun cas l’assimilation qu’on pouvait faire avec le travail qu’il faisait. Car sinon la durée de vie de mes employés seraient très courte... » Comme si tout le monde allait devenir parano et se faire tuer. Certes il avait peut-etre vu ou entendu certaines choses qui pourrait questionner le fonctionnement au sein du service ESU. Mais en tant que scientifique il devrait savoir qu’on doit à tout prix trouver un anti-virus… Et encore pas sure qu’il soit au courant de ce qu’on fait dans autres sections de l’ESU. Enfin peu importe ce n’était pas pour cela qu’il était devenu parano.. il avait su qu’Hayley l’avait vu. Et bien sur, courageux comme il l’avait toujours été… il n’était pas venu lui parler, au lieu de ca il avait cru que se cacher et de craindre pour des représailles soi mieux. Mmm il n’avait pas changé. Toujours aussi courageux à prendre ses responsabilités. A l’époque aussi il n’avait pas su les prendre quand il a su qu’elle était enceinte…. Certaines personnes n’évoluent donc vraiment pas avec l’âge et le temps. Et encore un changement de fusil d’épaule de Liberty… Visiblement il fallait savoir la suivre. Méchante, gentille et la revoilà à la première étape. Pas la plus belle facette d’elle…. Hayley soupire. « Ecoutez… Votre mari avait visiblement une bonne opinion de moi. Probablement purement scientifique vu que je ne l’ai vu que quelques fois au laboratoire… Alors j’ignore si votre attitude envers moi est une de jalousie ou si c’est une des ces étapes dans le deuil. Et personnellement je m’en fiche. Chacun peut avoir l’avis qu’il souhaite. Mais sachez qu’il a été le premier dans mes employés à être mort. Alors non ce n’est pas par empathie que je suis venue. Mais je trouve que la moindre des choses en tant qu’employeur c’est de venir en personne afin de vous faire passer mes condoléances. «

Bon il était claire, Liberty n’était pas au courant. Vu qu’elle aime bien lancer son venin au visage. Elle aurait déjà envoyé l’information droit dans le visage d’Hayley si elle avait été au courant. Finalement le professeur restait donc un homme sans courage. Ni le courage d’affronter Hayley en direct, et encore moins de dire la vérité à sa femme. Enfin pour une fois il avait bien agit. Ca évitait à sa femme et sa fille bien des soucis...Enfin si elle arrête de poser des soucis. Qu’elle fasse donc son deuil et qu’elle se trouve un autre mec. « Un conseil personnel… Faites votre deuil, souvenez-vous de l’homme qu’il était pour vous…. Et n’essayez pas de chercher plus loin… parfois il y a tout simplement pas de réponses… Surtout lorsqu’il s’agit des pensées et actes humaines »Hayley repensait à son père, qui avait assassiné sa mère. Longtemps elle avait voulu savoir pourquoi un homme qui puisse tant aimer sa femme puisse la tuer. Mais quand il s’agit de psychologie de la vie, elle a fini par se dire qu’on ne peut pas se mettre à la place d’une personne. On ignore tout ce qui peut réellement se passer dans l’esprit de quelqu’un.

Codage par Emi Burton

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Liberty était en train de se dire qu’elle n’aurait jamais dû engager la conversation avec Hayley. Elle n’arrivait pas à contenir sa haine et ça allait se retourner contre elle. Elle voyait bien que la Luciole en avait assez de ses attaques. Mais Hayley ne pouvait pas comprendre que toute la vie de Liberty venait vraiment de s’écrouler. Toutes ses convictions avaient été ébranlées et elle était revenue à la case départ. Niveau jalousie, elle avait l’impression d’être revenue 19 ans en intérieur (bon, peut-être pas à ce point là non plus, fallait pas qu’elle mélange toutes les histoires, Hayley n’avait rien à voir là-dedans) et en plus de tout ça, l’amour de sa vie n’était plus là. Ouvrir le feu sur la police ? Hayley prétendait qu’il avait ouvert le feu sur la police. Peu probable mais elle n’avait pas envie d’encore la contredire cette fois-ci. La juge savait qu’elle n’apprendrait rien de plus. Elle se radoucit tout en restant sur la défensive. « Vous savez mieux que moi que quitter la ville signifie mon arrêt de mort. Enfin… y rester à l’issue de cette conversation peut-être aussi. » Elle rit amèrement. Ce système était vraiment truqué. Les citoyens étaient de simples pantins, des marionnettes et ils ne s’en rendaient même pas compte. « Ne vous inquiétez quand même pas de trop. Je ne sais maintenant que trop bien ce que j’ai à perdre et je sais aussi garder mes opinions pour moi… la plupart du temps. Je ne compte pas organiser de coup d’État, si c’est ça qui vous tracasse. Du moins tant que vous ne faites rien à ma fille. » Non, Liberty n’avait toujours pas digéré la menace de la Luciole. « D’ailleurs, je présume que vous n’avez pas d’enfant ? » Impossible. Impossible qu’Hayley ait un enfant sinon elle ne se serait pas permise de menacer la famille de la juge. Elle aurait su ce qu’être mère signifie, aimer quelqu’un plus que soi-même, vouloir le protéger contre la bêtise humaine, contre le monde entier.
Elle avait quand même raison sur un point, c’est que si les travaux à l’ESU étaient vraiment aussi controversés que son mari le prétendait, il y aurait plus de rumeurs, non ? Mais il n’avait quand même pas pété un câble pour rien comme la Luciole le laissait supposer. « Il n’était pas fou quand même. Je suis prête à vous laisser le bénéfice du doute quant à vos expériences mais je suis persuadée que vous en savez plus que ce que vous prétendez. Enfin, j’ai bien compris que vous ne me direz rien de plus. » Hayley venait-elle réellement de dire chacun peut avoir l’avis qu’il souhaite ? Liberty avait-elle bien entendu ? Comme si personne n’avait jamais « disparu » pour avoir un avis divergeant de celui du gouvernement. Comme si tous ces pauvres gens en dehors d’Esperanza qui n’attendaient qu’une chose : rentrer en ville n’étaient pas laissés en dehors parce qu’ils pensaient différemment. Qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre. «Savez-vous pourquoi j’ai choisi de faire des études de droit ? Parce que je suis persuadée depuis toujours que tout le monde a droit à une seconde chance mais également qu’il n’y a qu’une seule vérité : la loi. Mais la loi n’est pas dictée par un gouvernement de jeunes gens avides de pouvoir, mademoiselle Bennett. Elle est dictée par un livre, par la jurisprudence. Je ne supporte pas les gens qui décident de jouer le rôle du justicier et de rendre la justice selon leur propre règle, leur propre honneur, leur propre code. Ordre et méthode sont les mots-clés. » La loi, c’était sa Bible. Dans leur ancienne vie, beaucoup y avaient renoncé, convaincus que la loi avait des failles, que la justice était trop lente, qu’elle ne répondait pas aux besoins des victimes. Liberty n’était pas d’accord. La justice était la base de toute société respectable. Et comme si cela ne suffisait pas, Hayley lui donnait maintenant des conseils. Comme si la juge avait envie de suivre les conseils de son ennemie. Liberty lui répondit sèchement « Vous savez que je ne saurai pas faire mon deuil tant que je n’aurai pas obtenu de réponse. Je ne suis pas d’accord avec vous, tout a toujours une explication. Dans mon métier, vous êtes amenés à toujours comprendre le pourquoi.» Un conseil, elle va lui en donner elle des conseils : « Permettez-moi aussi de vous donner un conseil. Expérience et humilité. Voilà ce qu’il faut dans votre équipe, dans votre gouvernement pour paraître un peu plus crédible. Enfin apparemment vous arrivez quand même à convaincre l’opinion publique, tant mieux pour vous. Avez-vous fait des études ? De quel diplôme disposez-vous ? »

WILDBIRD

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« Pas spécialement… Il y a en a certaines qui s’acclimatent parfaitement dehors... » Comme cette cinglée de Morgana. Ouvrir les portes à tout le monde c’était de créer de l’anarchie, des meurtres, des viols et ce n’était pas un monde ainsi qu’Hayley souhaitait pour sa fille. Hayley finit par sourire en entendant la question...Enfin pas spécialement une question vu qu’elle pensait avoir la réponse. « C’est étrange… Moi qui vous prenait pour une femme intelligente… Mais finalement je me retrouve face à une personne qui obéit à son coeur alors qu’il faut écouter le cerveau… Dites-moi ça vous arrive souvent d’hair une personne rien que pour le métier qu’elle exerce ? J’aurais au moins cru que vous saviez un minimum de moi avant de me détester à ce point... » Non non elle ne savait rien. Son mari n’avait pas osé lui dire la vérité. Tant mieux quelque part. « J’ai une fille. Et c’est une des raisons pourquoi cette ville existe. Si nous ouvrons les portes à la moitié des criminels dehors pour leur laisser une deuxième chance comme vous le sous-entendez, votre fille et la mienne seront les premières victimes. J’aimerais bien entendre vos paroles si votre fille se fait violer par un fou qu’on aurait laissé rentrer pour donner une deuxième chance... » Hayley ne croyait pas aux deuxièmes chances, car ca impliquerait que les personnes peuvent changer. Hors personne ne change, on évolue, mais on ne change pas. C’était une simple question de biologie.

« Et c’est une de ces raisons pourquoi on se retrouve tous ici… Parce que l’humain souhaite tout moduler à sa propre façon et au final n’est pas capable de se retenir. Certaines personnes ne doivent pas avoir trop de liberté… sinon on repart dans un monde ou les gens n’osent plus sortir de chez eux, ou ils doivent verrouiller le moindre objet précieux. Vous oubliez que je travaille avec le virus, que je me retrouve tous les jours confrontés à ce qu’il y a derrière ces murs. Si nous laissons les gens faire tout ce qu’ils veulent, Esperanza finira par tomber elle aussi. » Non mais Hayley rêvait ? Elle ne pouvait sincèrement pas vouloir qu’on ouvre les portes à tout le monde ? Déjà on ne parle pas de la surpopulation du système, ni de la nourriture, et encore moins du boulot et des maisons. Ouvrir la porte à tous serait comme dire allez-y venez donc et tant que vous y etes invité un zombie ou deux à la partie. C’était pour cette femme-là qu’il l’avait laisser tomber ? Pff et elle qu’y croyait faire face à une femme ambitieuse, intelligente et perspicace. Et voilà qu’au fond elle se retrouvait avec … une femme avec des idées débiles en tête. Fallait lui ouvrir les yeux un jour, sur son mariage, sur ce qui se trouve derrière les murs….

Hayley lève les yeux vers le ciel. Pitié, comment peut-on détester quelqu’un sans même avoir prit la peine de se renseigner ? Elle pensait quoi ? Qu’Hayley était une petite fille riche qui avait à l’aide de ses copains de fac créer toute une ville ? On n’est pas dans playmobil ou on peut créer tout ce qu’il faut. Marcus avait des compétences dignes de ce nom, Kate et Archie avaient les leurs, et Dawn était parfaite dans son genre aussi. Quand à Hayley… elle avait envie de répondre qu’elle avait été formé par son mari mais se tu. « Vous devrez sincèrement remettre vos pendules à l’heure… que vous êtes pas d’accord avec le gouvernement c’est une chose. Mais de là à détester quelqu’un dont au fond vous ne connaissez que le nom… Car vous ignoriez que j’étais mère célibataire, et encore moins que je suis une scientifique avant toute chose, avec des degrés bien plus hauts que votre mari…. Vous jugez les gens sans connaître un minimum de leur vie. Et c’est vous qui osez donc parler de seconds chances ? Par pitié… vous vous voilez la face et dans le deuil de votre mari vous ne voulez voir que ce que vous voulez… Que c’est nous les méchants. Hors que si votre fille ne doit pas apprendre à tirer une balle dans les têtes d’anciens amis d’enfance, ou même des cousins ou des cousines c’est grâce à la ville qu’on a crée. » Hayley commençait doucement à s’énerver. On ne s’attaquait pas à ses amis et encore moins à son travail. Si il y avait bien une chose ce dont elle était fière c’était de ces capacités de laborantin et de scientifique. Alors elle n’allait sûrement pas se laisser dénigrer par une femme qu’elle avait déjà détesté dans le passé. « Si ce n’était pas pour nous, votre fille et vous seraient en train de se cacher et d’ouvrir des veilles conserves pour survivre. Alors je me pose la question qui entre nous doit réellement montrer d’humilité ! » C’est le deuil qui rend les gens si cons et aveugle ou elle l’était de base…

WILDBIRD

ARRIVEE : 02/04/2020 MESSAGES : 22

« Vous trouvez que j’ai l’air de quelqu’un qui va savoir s’acclimater dehors, vous ? Je sais reconnaître mes limites et je veux vivre, pas devoir survivre. » Liberty ne voulait pas perdre les dernières choses qui lui restait. Elle s’était battue pour obtenir la vie qu’elle avait et ce n’est pas cette Luciole qui allait la mettre en danger. Liberty n’était peut-être pas très sympathique envers Hayley. Bon ok, c’était un euphémisme, elle était même carrément désagréable. Mais son ennemie lui rendait bien la pareille. Était-ce uniquement pour rétorquer sur le même ton ou bien y avait-il autre chose ? Impossible à savoir. Elle aurait voulu pouvoir répondre à Hayley que ce n’était pas elle, pas sa personne qu’elle détestait mais bien ses idéologies, son rôle dans la ville. Sauf que ce n’était pas vrai. Liberty haïssait vraiment la Luciole. Et le pire, c’est que Hayley était intelligente. Ce qui n’arrangeait rien. En réalité, Hayley aurait même fait une bonne avocate. Elle avait toujours le mot qu’il fallait et elle ne lâchait jamais le morceau. « J’ai toujours eu un avis bien tranché sur tout un tas de choses, en effet. C’est toujours noir ou blanc mais très rarement gris avec moi ! Et j’ai tendance à suivre mon instinct plutôt que mon cœur. » Elle avait quand même raison sur ce point. Autant dans son métier, Liberty savait faire la part des choses, être rationnelle et juste. Autant dans sa vie privée c’était l’inverse et encore plus face à Hayley. Là, son cerveau avait l’air d’avoir totalement dérapé en effet. Théorie du complot, jalousie, haine. Rien de bien rationnel tout ça. « Vous ne pouvez mal de suivre votre cœur en ce qui vous concerne. » Elle voulut ajouté « parce que vous n’en avez pas » mais se tut parce qu’Hayley venait de dire qu’elle avait une fille. Elle avait une fille ? Est-ce que Liberty avait bien entendu ? Par contre son discours sur les deuxièmes chances, Liberty l’avait déjà entendu des dizaines de fois ! Plus facile de trouver quelqu’un qui n’y croyait pas que quelqu’un comme Liberty qui était convaincu que les gens évoluaient « Je suis convaincue que les gens peuvent changer. Je l’ai notamment vécu dans ma vie personnelle. Mon mari en était la preuve vivante. » La Luciole n’avait pas besoin d’en savoir plus, ça ne la regardait pas. Liberty était sincèrement convaincue que les gens pouvaient changer. Ca faisait partie de la nature humaine. « Étonnamment, je suis d’accord avec vous sur le fait que les gens ne peuvent pas faire ce qu’ils veulent. Mais c’est pour ça que la justice existe. Et cette justice, ce n’est pas à vous de la faire. Je prône la prévention alors que vous semblez préférez la répression. Avez-vous eu des mauvaises expériences au cours de votre vie ? Vous n’avez pas l’air de savoir faire confiance. » Liberty commençait à psychanalyser Hayley et ça n’allait probablement pas plaire à cette dernière. Mais bon elle faisait bien de même. Elle pensait pouvoir la comprendre en une conversation. Comme si c’était aussi simple que ça.
En plus, Hayley se prenait pour la sauveuse du monde à la Superwoman. Liberty avait quand même réussi à la faire sortir de ses gonds. Comme quoi tout le monde était pareil quand on critiquait ou menaçait les siens. Et elle avait bien un diplôme. Par contre, plus hauts que ceux de son mari, Liberty en doutait. C’est lui qui formait les meilleurs étudiants dans son domaine. « Je pense quand même que vous avez oublié quelque chose de très important dans cette ville. Un lieu pour vous vénérer, un endroit où rencontrer les grands héros sauveurs de l’humanité. » Mmmm trop loin ? Liberty était persuadée qu’Hayley ne devait pas souvent avoir à faire à des gens qui lui disaient réellement leur façon de penser. De vrais petits moutons les citoyens.
« Écoutez, effectivement, j’ignorais totalement que vous aviez une fille. Même si ça ne change pas grand-chose en réalité. Ça vous rend juste un peu plus humaine pour vous dire la vérité. Je ne vais pas prétendre que j’approuve votre façon de penser et de diriger Esperanza juste parce que j’ai peur des représailles. Je ne suis pas quelqu’un qui cède facilement. Par ailleurs, je ne vous aime pas et vous ne m’aimez pas. OK. Vous ne voulez pas me dire ce qui lui est arrivé ? Très bien. Mais c’est vous qui vous voilez la face car la vérité fini toujours pas ressortir. Et vu comment tout le monde semble motivé pour la cacher, je présume qu’elle ne doit pas être très positive pour l’une ou l’autre raison. Alors dites-moi, jusqu’où êtes-vous prête à aller pour dissimuler votre secret ? Aussi loin que moi pour le déterrer ? »

WILDBIRD

ARRIVEE : 25/03/2020 MESSAGES : 167

Revenge is a dish best served cold

Liberty & Hayley

Il fallait savoir une chose… Personne ne pourra un jour se mettre entre les 4 amis. Alors ce n’était jamais une bonne idée d’énerver un des quatre si on tenait tellement rester dans la ville. Est-ce que cette stupide ancienne juge avait donc pas comprit cela ? Elle qui croyait à des conspirations et qui parlait de dictature mais qui au final était quand même bien contente d’avoir un peu de luxe dans ce nouveau monde ? C’est vraiment du grand n’importe quoi. Au moins Hayley assumait parfaitement la personne qu’elle était. Contrairement à Madame Abbington qui décidément se prenait pour une sainte, à vouloir sauver tout le monde, mais en même temps ne fallait vraiment pas mieux que la plupart des gens. Ah oui, Hayley était méfiante, elle ne se fiait qu’à très peu de personnes. A vrai dire ces personnes se comptaient sur une seule main. Après il fallait faire ses preuves. Mais en théorie la plupart des gens étaient décevants. Liberty l’était également. Elle qui aurait au moins cru faire face à une femme de pouvoir. Voilà qu’elle se retrouvait devant une de ces femmes qui préférerait se voiler la face. Déception. Bon certes elle était tenace mais stupide. Probablement le deuil qui lui faisait ca…

Normalement Hayley n’était pas le genre à remuer le couteau dans le plaie… enfin si c’était son style. Mais ce n’était pas dans ses intentions, sauf que Liberty la poussait de plus en plus loin. Et malgré les épines qu’elle rencontraient elle continuait encore à pousser. Elle l’aurait voulu. Hayley arque un sourcil. « J’espère pour vous que vous ne parlez pas de ses petits aventures avec tout ce qui porte une jupe... » Elle la pensait jeune et idiote ? « Car il m’est venu aux oreilles, et pas plus qu’une fois, que votre mari avait tendance à séduire ses collègues de travail... » Hayley l’avait dit à plusieurs reprises qu’il fallait lâcher prise… mais non, elle voulait pas écouter. Alors ca serait par la manière dure qu’elle allait devoir comprendre que pas toute vérité est bonne à savoir. Et si après ca elle ne comprenait toujours rien… Alors c’était par des manières encore plus douloureuses qu’Hayley allait devoir procéder. Car qu’une chose est claire. Elle ainsi que les autres lucioles, tenait trop à Melody pour qu’un jour elle sache la vérité sur sa conception ou encore qu’elle a une demi-sœur. « Au final c’est peut-être pour cela qu’il était devenu parano, il avait peut-être peur de croiser le chemin d’un petit ami jaloux.. »

Hayley savait parfaitement le mal qu’un coeur brisé pouvait faire. Elle en avait eu du mal d’ailleurs à s’en remettre. Mais comme toute chose… Ce qui nous tue pas nous rend plus fort. Et cela l’avait endurci. De plus ici, si ce n’était que pour elle, elle se fichait bien que Liberty soit au courant que c’était elle la jeune étudiante. Mais il y a Mélody… Et pour protéger sa fille, elle était capable du pire. Même à en détruire une autre si il fallait. Pas sure que Liberty soit prête à aller aussi loin qu’elle. Après tout elle avait cette âme de justicier en elle. Ce qu’Hayley n’avait pas du tout. Elle avait la curiosité d’une scientifique, l’objectivité d’une intello et la férocité de sa propre survie et des siens. Alors discours de justice et blabla ce n’était pas fait pour elle. Qu’elle aille plutôt frapper près d’Archie, lui, il était encore sensible à tout ca. Hayley avait refermé la porte depuis bien longtemps sur les sentiments d’autrui. Un sourire sarcastique sur les lèvres. « Ce n’est pas une mauvaise idée… Je ferais peut-être mettre ma statue dans le jardin de votre maison. »

Tic Tac…. La bombe risque d’exploser si elle continue à creuser comme elle aimait le faire. « Vous parlez toujours de secret, alors que moi je remarque au final un homme qui avait des choses à cacher à sa femme. Et une femme qui souhaite désespéramment connaître la vérité, sans pour autant se dire que la vérité risque peut-être de la décevoir et de briser l’image qu’elle avait de son mari ? » Qu’elle arrête donc un peu de jeter la balle dans son camp. Si il avait été honnête avec Liberty dès leur arrivée en ville, elle aurait pu dire qu’il avait changé etc. Mais ce n’était pas le cas. Oh certes il ne draguait pas les femmes au laboratoire… enfin pas qu’elle sache. Mais le fait est que ce n’était qu’un menteur et qu’elle devrait simplement se faire à cette idée et d’arrêter de creuser. Si elle continuait à creuser, non seulement elle allait sûrement être furax sur son défunt mari, peut-être déçu. Mais en plus de cela ca risquait de tout lui coûter… sa vie et sa fille.

Codage par Emi Burton

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S’il y avait bien un point sur lequel Liberty manquait totalement d’assurance, c’était lorsqu’on parlait de la relation que son mari entretenait avec les femmes. Il avait peut-être changé et avait appris où était les limites, mais de là à dire qu’il n’avait d’yeux que pour Liberty, ce n’était pas vraiment vrai. Et elle le savait, elle n’était pas aveugle, même s’il était discret. Mais si Hayley l’avait remarqué elle aussi, ce n’était pas bon signe. Vraiment pas, non. Liberty ne savait pas vraiment quelle stratégie adopter pour répondre à la question. Hayley devait bien avoir remarqué que la juge s’était décomposée après sa remarque. Il avait été un peu compliqué pour elle de cacher son émotion sur ce coup-là. Le problème avec ce qu’Hayley prétendait, c’est que ça obligeait Liberty à se remettre en question. À remettre en question le comportement de son mari mais aussi toute sa théorie sur les secondes chances qu’elle avait basée sur lui. Évidemment, elle avait vu d’autres cas évoluer, des coupables qu’elle avait condamnés qui s’étaient repentis et transformés. Mais à la base, si elle croyait tellement aux deuxièmes chances, c’était grâce à lui et d’après elle, l’amour avait un rôle prépondérant dans ce changement. Celui qui est bien entouré a plus facile de changer car il a des raisons.
Mais alors le pire de tout pour Liberty, c’est que toutes les explications que lui fournissaient son ennemie tenaient la route. Il aurait très bien pu devenir parano pour cette raison. Elle avait beau l’aimer plus que tout, elle s’était vite rendu compte qu’il n’avait pas l’habitude de prendre ses responsabilités et elle avait toujours dû les prendre pour lui. C’était la deuxième fois que Hayley frappait là où ça faisait mal et Liberty n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. « Et j’espère pour vous que vous n’en faisiez pas partie. » Ca ne servait à rien de nier, Hayley avait probablement raison. « Vous n’avez pas honte de ternir sa réputation ainsi ? C’était un homme formidable et vous ne saviez rien de lui. Il était apprécié de tous ses étudiants. Pas étonnant qu’une garce a réussi à la séduire. Parce que oui, je le reconnais, il a commis une erreur en cédant une fois. Mais c’est du passé. Rien de plus que du sexe et ça n’a pas duré longtemps. À croire qu’il y en a qui sont prêtes à tout pour obtenir de bons résultats. Alors je vous le répète, ne vous avisez pas de ternir la réputation d’un homme respecté comme il l’était. Ni la mienne soit dit en passant ! » Ca lui faisait mal de raconter cette histoire et de faire comme si elle n’en avait pas été atteinte mais elle n’avait pas d’autre choix. Elle devait se montrer forte et surtout prétendre que les propos de Hayley ne l’avaient pas touchée. Liberty aurait tout le temps pour réfléchir calmement et s’apitoyer sur son sort plus tard. Pour le moment, elle devait absolument sortir son armure afin qu’aucune flèche ne l’atteigne. Et certes, elle avait l’habitude de le faire. Mais ici c’était différent parce qu’Hayley la visait à titre personnelle et semblait avoir toutes les cartes dans son jeu.
Sa statue dans son jardin ? Elle était sérieuse ? « Oh mais ne vous dérangez pas, allez-y. Par contre je ne vous garantis pas que vous ne finirez pas comme la Venus de Milo. Plus de bras et puis peut-être plus de tête non plus. J’ai toujours pensé qu’elle avait quelque chose en trop cette Venus. Non pas que je vous compare à la déesse grecque, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. » Temps de lancer une répartie et temps qu’elle comprenne réellement à qui elle avait à faire.
« Pour que vous compreniez mieux à quel point je ne supporte pas ne pas avoir ce que je veux, je vais vous faire une confidence mademoiselle Bennett. Lorsque j’ai compris que mon mari me trompait. Parce qu’en plus de tout, cette garce avait réussi à laisser une trace de rouge à lèvre sur sa chemise. Elle ne devait pas être très maligne. Donc lorsque j’ai compris, je ne me suis pas lamentée sur mon sort. J’ai fait en sorte de gagner la guerre. Je me suis arrangée pour tomber enceinte. Ne vous méprenez pas, j’avais toujours voulu avoir un enfant et ma fille est toute ma vie. Mais ce que je veux dire, c’est que j’avais prévu d’attendre encore une année ou deux avant de commencer notre petite famille. Vous comprenez mieux à quel point je suis déterminée ? » Et maintenant, vu que cela semblait porter ses fruits, Liberty devait encore lancer une attaque personnelle. Si Hayley était une vraie peste, elle avait dû se rendre compte que Liberty pouvait aussi s’y mettre quand il le fallait « Tiens, j’y pense, votre ami Marcus par exemple pourrait témoigner de ma détermination. Il est d’une compagnie bien plus agréable que vous par ailleurs mais là n’est pas la question. Il a des atouts dont vous ne disposez pas. Vous n’en pouvez rien. Bref, si j’ai bien appris une chose, c’est que les pillow talks sont souvent très intéressants et … instructifs.» À son tour de lui lancer un sourire sarcastique. En réalité, Marcus ne lui disait jamais rien, il connaissait parfaitement son rôle et sa place et il savait très bien ce que secret professionnel signifiait. Il savait aussi que Liberty était contre le gouvernement et il était malin. Mais ça, Hayley n’avait pas besoin de le savoir. Si Liberty arrivait à monter Hayley contre les Lucioles, celle-ci finirait peut-être par parler.
Pour ce qui était de l’image de son mari, elle n’était peut-être pas parfaite, mais Liberty ne laisserait personne d’autre qu’elle en juger. Encore moins la briser. Et surtout pas une femme telle que Hayley alors qu’elle le connaissait aussi peu.

WILDBIRD

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Revenge is a dish best served cold

Liberty & Hayley

Hayley était contente d’avoir bien visé sa flèche. Elle n’était pas venue pour cela, et Dieu sait que ce n’était pas dans ses habitudes de se prendre le chignon avec une autre femme. Et aussi qu’elle n’était pas venu pour faire du mal à Liberty. Mais dès son arrivée Liberty avait montré bien plus que des signes d’animosité et à force de jouer à ce jeu-là avec Hayley on finit par s’y brûler. Décidément Hayley et Liberty ne jouaient pas dans la même court. Et cela malgré qu’elles avaient bien plus qu’un mec comme point en commun. Mais Liberty continuait à parler de son mec comme si c’était le sauveur de l’espèce humaine…. Hayley se demandait si elle serait devenu comme Liberty. Si les rôles avaient été échangés, et qu’il avait finit par quitter sa femme pour elle. Est-ce qu’avec le temps elle serait devenue comme cette hystérique devant elle ? Oh non elle espérait bien que non. « C’est très étrange de voir quelqu’un qui veut à tout prix savoir la vérité, se voiler malgré tout la face avec ses propres contes de fées. » Raison de plus de ne pas creuser plus loin quand on a une telle attitude… Mais non, quelque chose lui disait que cette femme allait finir par se brûler vraiment les ailes en voulant voler trop haut comme Ikarus. En tout cas, elle ignorait donc qu’Hayley était la fameuse étudiante. Bien. C’était mieux ainsi.

Elle tentait de la toucher en évoquant le nom de Marcus, hors qu’elle ignorait que sa remarque plus haute l’avait bien plus touché qu’autre chose. Marcus… était Marcus. Cela avait toujours été un coureur de jupons. Et fallait être stupide d’être fière d’être une prise de plus sur son murs de triomphes. Toujours en train de flamber à l’intérieur par les confidences de la garce, Hayley tournait dix fois, non vingt fois sa langue dans sa bouche. Il ne fallait pas qu’elle lâche une connerie maintenant. Non il fallait qu’elle fasse attention. Sauf qu’elle avait certes montré qu’elle était une garce. Mais encore une fois, elles ne jouaient pas dans la même court. Certes ce qu’elle avait fait à l’époque était impardonnable et digne d’une vraie peste calculatrice. Et à cette époque-là, Hayley était encore quasi inoffensif. Elle n’avait jamais pu tenir tête à un tel monstre. Hors aujourd’hui… bah elle ne jouait pas dans la même court. Hayley ne jouait pas à des petits jeux de manipulation avec les hommes. Si quelque chose ou quelqu’un se mettait à travers son chemin, c’était tout simplement l’exil ou la mort. Alors Liberty pouvait bien penser qu’elle était plus determiné qu’Hayley, elle s’y trompait lourdement. Pour protéger les lucioles ou Melody elle était bien capable d’injecter le virus dans n’importe quelle veine…. Et chez certaines personnes elle risquait même d’y ressentir un certain plaisir. « Mmm Marcus… Il y a une chose que vous devez comprendre Madame Abbington…. Quand l’amitié est aussi fort comme la notre, rien ne peut se mettre entre nous. Sûrement pas une femme parmi tant d’autres. Et évitez donc de tâcher la réputation de Marcus. Ca pourrait vous coûter une surprise vers la Bastille... »

Codage par Emi Burton

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Franchement ? Liberty avait rarement autant détesté quelqu’un. Le problème avec Hayley, c’est que non seulement elle était déterminée, intelligente et sournoise, mais le pire, c’est qu’elle savait très bien qu’elle détenait le pouvoir. Trop bien même. Et elle savait également comment s’en servir à son avantage. Liberty au contraire avait beau faire de son mieux et faire comme si elle maîtrisait la situation, elle savait qu’elle était à la merci de son ennemie et qu’au moindre faux pas, elle pouvait finir mal, très mal. Mais ça ne l’empêchait pas de continuer à rétorquer. Et tant pis pour les conséquences. Dans son tribunal, tout le monde était égal devant la loi. Et elle aimait croire que c’était vrai. Elle aimait croire en un monde juste même si elle savait qu’elle se leurrait totalement. Comment est-ce que son mari avait-pu travailler avec Hayley ? Enfin plutôt pour Hayley ?
En plus, Liberty était en train de se dire que si une personne extérieure les observait toutes les deux, elle pourrait se dire qu’au fond, elles avaient bien des traits de caractère en commun. Elles étaient deux belles femmes au fort caractère qui ne se laissaient pas marcher sur les pieds et qui voulaient avoir le dernier mot. Elles étaient déterminées. Liberty secoua la tête en signe. Elle ne voulait pas l’admettre. Non, elles étaient différentes. « Dans tous les cas, je n’ai pas l’intention que mon conte de fées se transforme en film d’horreur. Et encore moins par votre faute. J’ai déjà vécu assez de cauchemars avec la perte de mon mari.»
C’était la première fois que Hayley menaçait ouvertement Liberty. La Bastille. À l’évocation de ce nom, la juge sentit un frisson la traverser. Elle avait entendu tellement de choses sur cet endroit. Elle savait qu’on y emmenait les pires criminels, c’est tout. Elle ne savait pas exactement ce qu’il s’y faisait… et n’avait pas réellement envie de le savoir.
Bastille ou pas, mettre Liberty en contact avec des détenus qui étaient passés dans son tribunal, des détenus qu’elle avait elle-même jugé coupables signait tout simplement son arrêt de mort. Et une mort probablement douloureuse parce qu’elle s’était fait bien des ennemis au fil des ans et des années d’expérience. Hayley était un ange à côté d’eux, parce qu’elle s’en tenait à dire ses quatre vérités à la juge. Toutes les deux étaient civilisées et n’en venaient pas aux mains. Contrairement à tous ces criminels qu’elle avait condamnés.
« Je ne suis pas bête, mademoiselle Bennett. Je sais que vous avez toutes les cartes en main. Et je sais aussi de quoi vous êtes capables. Quant à vous, vous savez très bien que l’évocation de la Bastille ne me laisse pas de marbre. Et honnêtement, je ne sais pas si je préfèrerais mourir entre les mains de ma pire ennemie ou entre celles des criminels que j’ai fait condamner. Probablement les vôtres parce qu’en tant que scientifique, vous devez être consciencieuse et méthodique. Enfin je suppose également que vous ne vous salissez pas les mains vous-mêmes. » Liberty devait reconnaître qu’elle admirait la fidélité et la loyauté de Hayley envers ses amis. « Je soulignerai quand même que vous me reprochez d’être dévouée corps et âmes envers mon mari alors que vous faites de même avec vos amis. Parce que nous sommes prédisposées à protéger et défendre ceux qu’on aime. » Liberty devait chercher à protéger sa fille à tout prix. Elle commençait seulement à se rendre compte que Hayley n’aurait réellement aucune pitié envers son ennemie et qu’elle pourrait mettre ses menaces à exécution. « Vous savez quoi ? Cette guerre est entre vous et moi. Il est ridicule d’y impliquer ceux qu’on aime. Je ne risque pas de ternir la réputation de Marcus ou d’un autre de vos amis pour autant que vous ne touchez pas à ma fille. Est-ce bien clair ? » Liberty n’était pas vraiment en position de négocier quoi que ce soit mais elle devait quand même tenter le tout pour le tout. Hayley avait une fille elle aussi. Elle pourrait donc comprendre, non ?

WILDBIRD

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Liberty & Hayley

Menace ou avertissement.. y avait-il au fond un vrai différence entre les deux ? Probablement pas, tout dépendant du point de vue de la personne. Et puis de toute manière Hayley se fichait bien si elle prenait cela pour une menace ou avertissement. La vérité n’en change point. Le fait restait que Madame Abbington avait intérêt de faire attention à ses propos et à ses gestes. Maintenant qu’Hayley savait qui elle était et ce qu’elle pouvait représenter, il était clair que le moindre faux pas risquait de coûter cher. « Ma loyauté et ma protection va vers des gens fidèles… je déteste ceux qui sont infidèles, dans tous le sens du terme. Certes vous croyez au deuxième chances, mais pas moi. » Si cela ne tenait qu’à Hayley les gens seraient bien plus sanctionner dans l’infidélité. Mais chance pour tout le monde ce n’était pas elle qui régnait le sceptre sur les lois de la ville. C’était mieux ainsi d’ailleurs. Archie était de ce point de vue, bien plus humain qu’elle. Hayley avait toujours garder son optique de scientifique, et après le désastre amoureux qu’elle avait connu cela ne l’avait que renforcer son optique. Et puis cette histoire avait aussi crée plus d’amertume envers les infidèles. Les gens ne devraient pas jouer ainsi avec le coeur des autres. Couper la partie qui en est le plaisir ne serait qu’une belle punition… mais bon elle était la seule à penser ainsi. Marcus et Archie étaient horrifés à cette idée. Alors oui, c’était pour le mieux qu’elle s’occupait de la partie scientifique et lutte contre le virus, n’est-ce pas ?

Cette guerre ? Hayley sourit et finit par enlever ses lunettes de soleil. « Madame Abbington. C’est vous qui voulez à tout prix une guerre. Moi je n’étais même pas au courant de vos sentiments envers moi avant de faire votre connaissance. » Et puis, Hayley n’était pas réellement sure de vouloir de cette guerre. Elle voulait simplement que cette femme abandonne, qu’elle laisse tomber sa quête de vengeance et de vérité. Est-ce donc si difficile ? « Je vais vous dire une chose… Faites votre deuil, prenez quelques jours de congé, acheter vous de la nouvelle lingerie, sauter encore un jeune homme si cela vous fait du bien… et après reprenez votre vie. » Et si elle avait besoin de plus d’explications. « Si vous préférez néanmoins continuer à prendre le même chemin que votre époux, et de dénigrer le gouvernement en inventant des conspirations, j’ai bien peur que votre fille risque de se faire arrêter afin de se faire interroger. » Si elle continuait cette guerre et cette recherche, Melody allait de toute facon être mêlé à tout ca. Alors soit elle arrête ca toute suite, soit elle continue et Hayley ferait en sorte que sa fille tombe en même temps que la mère. Ou plus tôt… question de lui faire payer sa manipulation d’il y a vingt ans.

Codage par Emi Burton

ARRIVEE : 02/04/2020 MESSAGES : 22

Une des seules théories scientifiques que Liberty avait comprises dans sa vie était celle de la loi du plus fort. Peut-être parce qu’il y avait le mot loi dedans. Certes, la théorie de Darwin était incontestable. Seuls les plus aptes survivaient, là n’était pas la question. Mais Liberty était persuadée qu’en étant malin, il y avait moyen de truquer le jeu et de tromper les plus forts. Et puis de toute façon, ça voulait dire quoi « le plus fort » ? Dans le cas des animaux, ce n’était pas bien compliqué à comprendre. Le loup l’emporte sur la chèvre, le lion l’emporte sur la gazelle. Mais au sein même de la race humaine ? Cette supériorité était-elle représentée par l’argent ? Par le pouvoir ? Par le degré d’éducation ? Toujours était-il que peu importe la réponse, Hayley était plus riche qu’elle, elle avait beaucoup plus de pouvoir et d’après ce qu’elle prétendait, son niveau d’éducation était également plus élevé. Peu de doute sur qui survivrait… Liberty chassa cette pensée négative et continua à attaquer. Ou à se défendre en fonction des moments.
« C’est tout en votre honneur de vous battre pour vos fidèles, vos bons petits soldats. » Liberty se tut et prit le temps de fixer Hayley dans les yeux. La diva venait d’enlever ses lunettes de soleil. Ne disait-on pas que les yeux étaient le miroir de l’âme ? Eh bien ce n’était pas vraiment le cas ici puisque Liberty ne put rien déceler des émotions de son ennemie.
« Vous savez, j’ai l’habitude de classer les personnes que je rencontre en deux catégories : celles qui croient en la justice et celles qui n’y croient pas et qui préfèreraient faire justice elles-mêmes. J’ai bien compris que vous faisiez partie de la deuxième catégorie. Et je ne vous en veux pas. Nous sommes tout simplement diamétralement opposées. Je ne vais pas vous faire toute une théorie pour vous faire changer de point de vue car je sais que vous camperez sur vos positions. Notez juste que si comprendre permet de se sentir libéré, prendre la justice entre ses propres mains, au contraire, ne sert à rien. » Hayley devait bien se douter que la juge ne ferait jamais rien d’un tant soit peu illégal. Ni même rien qui se trouvait dans la zone grise, comme on l’appelait. Liberty était prête à beaucoup de choses oui, mais étant donné que sa Bible, c’était la loi, elle s’assurerait toujours de la respecter.
« Je me demande vraiment qui a pu vous blesser autant pour que vous croyez si peu en l’amour. » Elle allait probablement rétorquer qu’il n’y avait pas toujours d’explication à tout. Sauf que si, Liberty en restait convaincue. Tout arrivait pour une raison. D’un côté, tout était écrit et ce qui doit arriver arrivera. D’un autre, tout s’explique toujours. Un mari qui tue sa femme ? Il y a une raison. Un tueur en série qui torture ses victimes ? Il y a une raison. Un enfant qui frappe un autre ? il y a une raison. Et, déformation professionnelle, c’était un pour ça qu’elle cherchait toujours à comprendre le pourquoi.

Non mais ! Hayley pensait vraiment qu’en couchant à droite à gauche, cela allait suffire à lui faire tout oublier ? Liberty comprenait qu’elle ferait mieux de suivre les conseils de la Luciole et de passer autre chose… des conseils qui ressemblaient d’ailleurs plus à des consignes. Mais il n’en était pas question. Et encore moins de cette façon. « J’ai encore de l’estime personnelle savez-vous. Vous fonctionnez peut-être comme ça pour vous changer les idées, tant mieux pour vous. Mais ce n’est pas mon cas.» Elle avait raison, c’est Liberty qui avait lancé la guerre. Mais ce gouvernement la dégoûtait vraiment. Et lorsqu’Hayley avait menacé sa fille, elle n’avait fait que jeter de l’huile sur le feu. « Il y a quand même une question que je me pose. Vous avez l’air aussi déterminé que moi, si pas plus. Et si vous étiez à ma place?! Pouvez-vous m’affirmer que vous ne chercheriez pas à comprendre tel que je le fais ? »

WILDBIRD

ARRIVEE : 25/03/2020 MESSAGES : 167

Revenge is a dish best served cold

Liberty & Hayley

Hayley n’allait pas nier les dires de la femme en face d’elle. Oui sans aucun doute appartenait-elle à la deuxième catégorie. Mais au fond Liberty avait également prit les choses en main et juger utile d’agir derrière le dos de son mari en lui faisant un enfant. Est-ce que ca ne comptait pas non plus comme faire sa propre loi ? Après toute acte a des conséquences non. Surtout quand il s’agit de vie d’autrui. Mais elle se tut. Certaines choses doivent rester enterrer. Qui l’avait blessé ? Ça non plus Hayley n’allait pas démentir. Elle lève ses épaules tout simplement. Non elle ne comptait pas démentir mais elle ne comptait pas donner plus d’informations non plus. « C’est du passé et c’était il y a bien longtemps pour encore y prêter de l’attention. » Mais les situations du passé nous influencent toujours. Tout comme la mort de sa mère avait influencé la petite Hayley à vivre dans un monde surprotégé jusqu’à ses 18 ans. Créant ainsi un être sûrement trop fragile et naïve pour le vrai monde des cœurs brisés ; Elle a du se renforcer et cela avait crée la personne qu’elle était aujourd’hui.

Elle lui fit rire. Elle disait avoir besoin de plus, mais cela ne l’avait quand même pas empêche de sauter Marcus à la recherche d’informations. Alors cela dépendait comment on voyait les choses. Mais au moins quand Hayley décidait de passer la nuit avec quelqu’un, c’était pour son propre plaisir et non avec une idée malsaine derrière la tête. Mais ah… c’était ainsi que Liberty semblait fonctionner, utiliser toutes ses atouts pour arriver à ses propres fins. Si elle était à sa place ? Hayley réfléchit une court moment. C’était une bonne question mais de toute manière une chose était tellement claire pour Hayley « Je pense que l’amour pour ma propre fille est plus grande que l’amour que je pourrais porter à une quelconque curiosité ou vérité. » Après tout une vérité n’allait que satisfaire la personne, alors que si après on risque de tout perdre… est-ce que ça en fallait vraiment la peine ? Mais c’était encore une question de personnalité et ca dépendait de personne à personne. « Maintenant si vous voulez bien m’excuser… j’ai d’autres choses à faire encore aujourd’hui. » Hayley avait eu ce qu’elle voulait. Bon elle ne s’était pas attendu à tant d’adversité mais au moins les choses étaient claires à présent. Il fallait la tenir à l’oeil afin de voir si elle allait continuer à creuser sa tombe ou si une tombe était suffisante.

Codage par Emi Burton

ARRIVEE : 02/04/2020 MESSAGES : 22

Hayley avait donc bien souffert par le passé. Liberty avait vu juste. Mais la Luciole n’était pas très loquace à ce sujet. Elle n’aimait manifestement pas parler d’elle. Bon en même temps, c’était un peu logique qu’elle ne se confie pas à son ennemie. Et si Liberty, quant à elle, avait glissé quelques informations, c’était uniquement pour le besoin de l’enquête… qui n’avait pas beaucoup avancé pour sa part. Mise à part gagner une nouvelle adversaire puissante, Liberty n’avait pas appris grand-chose. Mais elle n’allait pas lâché l’affaire malgré toutes les menaces de la Luciole. Ce serait beaucoup trop facile et Liberty n’était du genre à se laisser intimider. Elle voulait absolument percer le mystère et elle y arriverait. C’était un de ses défauts, elle voulait toujours obtenir ce qu’elle voulait. Peu importe le prix à payer. Enfin non, sa fille était hors compétition. Et il allait falloir que Hayley s’en rende bien compte. « C’est peut-être du passé, mais ça semble avoir un impact sur votre vie d’aujourd’hui. Il y a des choses que vous n’avez clairement pas oubliées. » Hayley devait être rancunière. Elle ne serait pas près d’oublier cette discussion.

Encore une fois, la Luciole avait réussi à répondre en faisant comprendre à Liberty qu’elle devait cesser de chercher à obtenir la vérité. Et que dans le cas contraire, c’est sa fille qui en pâtirait. Mais Liberty ne cessait de se répéter que personne n’avait le droit de prendre la vie de quelqu’un entre ses propres mains, personne n’avait le droit de juger qui pouvait vivre et qui pas. En tout cas dans leur vie d’avant. Car ici, les Lucioles semblaient s’être accordés ce privilège. Hayley avait-elle raison ? Liberty devait-elle réellement cesser de creuser au risque de mettre sa fille en danger ? Elle ne doutait pas un seul instant que Hayley était capable de tout mais elle gardait l’espoir que son ennemie ne mettrait pas ses menaces à exécution. Tuer un enfant. Sa fille avait beau avoir 19 ans, elle était toujours innocente, insouciante et elle n’avait rien à voir avec toute cette histoire. Il était donc inconcevable qu’elle en subisse les conséquences. Au vu du peu de remords que Hayley semblaient avoir quant à ces menaces, Liberty se dit qu’elle devrait quand même faire attention et toujours réfléchir avant d’agir. Mais en tout cas, il était tout simplement hors de question qu’elle abandonne. Vu la réaction de Hayley, il y avait quelque chose à découvrir, un secret à dévoiler. Et Liberty finirait bien par savoir quoi tôt ou tard. « Je ne vais vous retenir plus longtemps, je ne doute pas que vous avez d’autres âmes innocentes à aller tourmenter. Au plaisir de vous revoir, mademoiselle Bennett. » Liberty lui adressa un grand sourire ironique avant de tourner les talons.

WILDBIRD

ARRIVEE : 25/03/2020 MESSAGES : 167

THE END