Jonas Lundh - Informaticien chanceux à ce qu'on dit

Comment vous raconter son histoire… En réalité, Jonas s’en moque de la façon dont on la débute. Si on lui pose la question, il vous dira certainement « Bah ! On s’en fiche c’était pourri de toute façon. » Mais bon, s’il faut dire quelque chose. Jonas est né et a grandit à Södertälje en Suède. Les belles histoires d’enfants vivant dans une famille aimante et heureuse, ce n’était pas pour lui. Ses parents n’étaient pas mariés. Ils vivaient chacun leur vie de leur côté, mais quand ils se retrouvaient, ça crier facilement, ça se bagarrait et souvent, on se demandait s’ils étaient toujours en couple ou pas. Le père était souvent absent pour faire ses petites affaires et ne passait pas beaucoup de temps avec son fils. En réalité, il voyait en sa progéniture une gêne. Quant à sa mère… Et bien elle prenait soin de lui. Nourriture, habits, soin, mais elle n’était pas très affective et ne supportait pas de l’avoir sur le dos constamment.

L’enfance ne fut donc pas très joyeuse. A l’école, il n’était pas très bon élève. Ses instituteurs et institutrices pointaient souvent du doigt le manque d’attention et d’efforts du garçon, disant qu’il n’arriverait à rien de cette manière. Et à la maison, ce n’était pas évident non plus. Car en plus de li reprocher ses notes, on aimait le traiter de bon à rien ou de fainéant quand il tardait à obéir ou cassait quelque chose. Un cadre pas évident du tout. Au moins, Jonas n’avait pas trop de mal à se faire quelques amis par ici et par-là. Aux départs, ce n’étaient que quelques camarades de jeux qui proposaient de sortir, faire du vélo ou jouer dans un jardin. Mais avec le temps, le genre de ses « amis » changeait peu à peu pour devenir plus discutable.

Jonas se découvrit un intérêt pour l’informatique. Après avoir visiter avec des camarades un bureau où les employés montraient codes et calculs sur leurs écrans, le jeune homme y sera séduit. Alors oui, ses notes ne furent pas meilleures, mais il espérait tout de même réussir à percer dans le domaine en rejoignant une école spécialisée. La quelle, il l’ignorait encore. Il alla en parler bien entendu à ses parents, mais ces derniers exprimèrent leur désaccord. Déjà, ils ne voyaient pas l’intérêt de se spécialiser dedans. Puis pour eux, leur fils n’était pas assez doué, ni même assez malin pour jouer avec un ordinateur. Ils disaient mieux le voir faire des petits boulots dans une entreprise qu’autre chose.
Jonas en fut dépité. Il se laissa convaincre que sans doute, il n’aura jamais le niveau. Cependant il n’abandonna pas pour autant sa passion et apprit l’informatique grâce à des livres qu’il dû « emprunter » et sur le tas, récupérant de vieux ordinateurs pour les bidouiller un peu.

A l’adolescence, Jonas rencontrera son premier grand drame. Un soir en rentrant, il découvrira que son père avait quitté pour de bon le foyer familial. D’ordinaire, il revenait quelques jours plus tard et tout recommençait, mais pas cette fois-ci. Il n’existait pas de réel lien entre les deux hommes, mais savoir que son paternel les a abandonnés lui fit quelque chose. Et que dire quand il découvrit non seulement la raison de se départ, mais aussi celle expliquant les nombreux conflits du couple. En réalité, cet homme n’a jamais été le père de Jonas. Son géniteur était un inconnu. Furieux, le compagnon de sa mère le lui reprochait sans arrêt et pour couronner le tout, le garçon fut vu comme l’enfant de la faute, le symbole même.
Jonas pourrait se réjouir sans doute de savoir que cet homme qui le dénigrait constamment, n’était pas son vrai père, mais savoir en revanche qu’on lui cachait la vérité, mentit et tenu presque pour responsable à la fin de tout ceci… S’en était trop. Il cria à son tour sur sa mère, prit dans une terrible colère et quittera lui aussi au bout de quelques jours la maison pour aller vivre sa propre vie.

C’est donc avec ses maigres économies que Jonas prit sa totale indépendance. On pourrait croire que la vie allait enfin lui sourire et que quelque chose de nouveau et mieux l’attendait… Pas vraiment. Lundh voyagea jusqu’à la capitale Stockholm. Falsifiant un ou deux documents officiels, le jeune homme parvint à obtenir un petit appartement. Le coin était inquiétant, et le lieu de vie vraiment petit, mais Jonas sut s’en contenter. Pour survivre, il devait chercher des petits boulots. Il fut un temps serveur, mécanicien, bagagiste, même veilleur de nuit. Mais face à la nature réserver et peu assurer du jeune homme, ce dernier se laissa facilement intimider par les petits chefs et clients mécontents. Au final, il finissait à chaque fois par laisser tomber, n’arrivant pas à trouver ce dont il était fait.

Fort heureusement, ce sera sa passion qui le sauvera. Alors qu’il était dans une boutique et qu’il venait de se faire disputer par le gérant du fait que Jonas n’avait pas assez d’argent pour payer ce dont il avait besoin, le propriétaire manifesta des difficultés avec son ordinateur. Prenant son courage à deux mains et sautant sur l’occasion, Jonas lui vint en aide et régla son soucie. Loin d’être ingrat, le gérant effaça sa dette et promit de parler de lui à ses amis.
Chose qui sera faite car rapidement, on demanda de l’aide auprès de Jonas. Il coputait moins chère qu’un technicien classique et apportait une qualité de travail semblable si ce n’était supérieur. Lundh fut donc bien heureux de voir sa situation s’améliorer et ne disait pas non à l’argent qu’on lui proposait. Il fut rapidement appelé aussi par une petite boîte d’assurance qui ne semblait plus pouvoir se passer de lui. Cependant, il n’était pas à l’abris d’une chute. Il ne gagnait pas beaucoup à chaque fois, et comme il n’avait pas de diplôme, on refusait de lui donner plus. Jonas évitait de se venger car tout pouvait lui retomber dessus facilement, mais il allait tout de même connaitre une violente descente en enfer.

Ses talents furent remarquer aussi bien par des entreprises que par des gens à la réputation discutable. Cela à commencer quand une bande vint le voir pour demander son aide afin de pirater un ordinateur et détourner une petite somme. Ayant toujours besoin d’argent, et comme il s’agissait d’une boîte qui l’avait un peu humilié comme nous venons de le mentionner, Jonas se laissa donc convaincre. La tentative fut un succès et cette fois-ci, l’informaticien fut connu par le milieu des bandes. Néanmoins, Jonas fit attention avec qui, il devait traiter. Il prit pour principe de ne jamais rien faire qui puisse blesser quelqu’un. Se voyant comme un Robin des Bois de l’informatique, il ne fallait pas que qui que ce soit finisse mal à la fin, si ce n’était les gros patrons qui devaient perdre quelques centaines de zéros.
Ainsi notre jeune ami devint un petit criminel de l’informatique. Au départ, tout coller bien à sa vision des choses, il croyait naïvement que les gens pour qui, il acceptait de travailler, étaient des sortes de justiciers, des victimes demandant justice contre un gros méchant. Mais peu à peu, la liste de ses clients changea, ne s’en rendant compte que trop tard. Des criminels, gangsters, hackeurs et autres gens peu fréquentables le poussèrent à aller toujours plus loin. Sceptique, Jonas se laissait toujours convaincre, persuader de bien agir jusqu’au jour où il découvrit que ses dernières victimes, furent une famille qui se retrouva à la rue. Choquer, il essaye de tout arrêter. La police qui était sur son dos, mais n’ayant jamais réussi à l’identifier, reçurent une curieuse liste donner par un anonyme, nommant noms prénoms de criminels. Jonas détourna des fonds qu’il avait lui-même détourner avant, mais cette fois de la poche de ses anciens clients pour aider la famille victime.

Comprenant qu’il n’avait plus rien à faire ici, et que rester là serait bien trop dangereux, Lundh décida de déménager à nouveau et se faire oublier. N’emportant que peu d’affaire sur lui, l’homme immigra pour l’Allemagne où il s’installa à la ville de Munich. Là, il semblait retrouver en quelque sorte la paix et pouvait enfin commencer une nouvelle vie ! Enfin, façon de parler. Disons qu’il trouva un travail plus légal dans une boutique d’informatique en tant que vendeur. La paye était acceptable, on ne l’écrasait pas trop et personne ne se souciait de son passer, et c’était tant mieux.

Arriva donc l’époque de la météorite Era. Comme pour le reste de la population, Jonas du courir s’abriter dans un des nombreux refuges souterrains. Quand le jour d’évacuer était arriver, quand on criait de partout à travers les enceintes et hauts parleurs qu’il fallait se mettre à l’abris, le suédois ne s’y était pas fait prier et partie se cacher avec le strict nécessaire. Il courut à travers les rues de la ville pour trouver une des entrées du refuge qui se fermait derrière lui, dernier des arrivants.
Jonas trouva de quoi s’occuper. Les installations ayant besoin d’être entretenu et contrôler, l’aide d’un informaticien n’était pas de refus. C’est ainsi qu’il fera la connaissance d’un second jeune homme, Daniel. Il était à la fin de l’adolescence, mais le cadet démontra un talent pour la mécanique. Tous deux vinrent à travailler ensemble plus d’une fois. Il s’agissait d’une rencontre comme parmi tant d’autre, de plus leur caractère semblèrent si opposé, rien ne semblait donc indiquer une possible bonne entente. D’ailleurs, tous deux se prenaient facilement la tête.

Quand la catastrophe fut passée, tout le monde put sortir de leur cachette. On prévoyait de rebâtir le monde connu, reprendre sa vie d’avant… Mais s’était impossible. Un chapitre de la vie de tout le monde venait d’être tournée et rien ne permettrait d’y revenir.
Par la suite, tout dégénéra. L’espoir de voir l’humanité se remettre semblait s’envoler. La civilisation s’était effondrée, et rapidement, Jonas se vit jouer les vagabonds, allant de villes en villes pour survivre entre cadavres ambulants et bandits de grands chemins. Son odyssée fut longue. Parcourant des kilomètres, Lundh fut tantôt avec un petit groupe de survivant, tantôt seul. Il voyait souvent justement ses compagnons périr devant lui sans pouvoir y faire quoi que ce soit, effrayer devant les morts revenus des enfers, et des sadiques découpant les gens.

Finalement il trouva refuge à la frontière commune de l’Allemagne et de la France. Une petite communauté s’était formée ici, composait d’une centaine de personne au moins. C’est ici qu’il retrouvera Daniel. Ce dernier avait perdu sa famille et la recherchait depuis sa sortie du refuge de Munich. Jonas se sentit bien ici, en sécurité et pensait pouvoir y vivre sans soucie. De plus, la chef de la communauté, une femme charismatique, garantissait la sécurité à chacun d’entre eux, se montrant efficace dans la gestion du camp. Le temps passa, Jonas aidait comme il pouvait dans diverses tâches du camp. Il fréquenta de plus en plus Daniel, pour qu’à la fin, les deux jeunes gens qui semblaient prendre plaisir à se provoquer, devinrent inséparable, mais toujours à s’envoyer des piques. Daniel exprimera donc sa méfiance vis-à-vis de la chef, soupçonnant quelque chose de peu clair dans cette histoire. Mais Jonas ne voudra le croire, accordant sa confiance en leur leader.

Une nuit, Jonas se fit réveiller par son ami. Ce dernier lui informa qu’il avait vue des choses bizarres dans le camp et demanda l’aide de son ainé. Fundh ne fut d’humeur à le suivre, mais finit par accepter, ressassant que son jeune camarade se faisait des idées sans doute. Fouillant un bâtiment abandonner, les deux jeunes gens vont découvrir des gens de leur propre camp enfermer dans des cages. Très vites, ils découvriront comment cela se faisait que leur sanctuaire soit à l’abris d’attaques de zombis. Leur chef livrait des humains dans un coin reculer des membres de sa communautés ou des visiteurs afin de garder à bonne distance d’eux, ces créatures.
La nouvelle s’ébruita et très vite, une révolte se leva, opposant les pro et anti chef. Jonas et Daniel ne prirent part au conflit et décidèrent de prendre la fuite plutôt.

Jonas retrouva donc sa vie de voyageur comme avant, sauf que cette fois-ci il fut accompagné. Tous deux traversèrent des territoires, s’entre aidant mutuellement face au danger. Mais, plus d’une fois le suédois se demandait pourquoi Daniel continuait à le suivre ? Il n’était pas un warrior comme on disait. Jonas survivait grâce à la chance et maintenant aux interventions de son cadet. Ne serait-il pas mieux sans cet homme qui paraissait peu apte face à l’apocalypse ? Quand ils arrivèrent dans un nouveau camp, à chaque fois Lundh pensait que Daniel préférerait rester ici, en sécurité, laissant donc Jonas poursuivre seul. Mais à chaque fois il restait, sans dire pourquoi. Même une fois, il lui avait fausser compagnie en France, mais l’allemand eut tôt fait de le rattraper et de bien le sermonner.

Au final, Jonas du admettre que la confiance que lui accordé son « protégé » l’aida à se surpasser, toujours se montrer digne et capable, il fit de son mieux et jamais il ne fut rabaissé. Ils apprendront plus tard l’existence de la ville d’Esperanza. Une cité affirmant la sécurité à l’humanité. Ils pouvaient tenter. Daniel était méfiant face aux trop belles promesses depuis leur mésaventure à la frontière. Mais Jonas se montra confiant et exposa la possibilité que sa famille pouvait se trouver en Irlande déjà. Ainsi, les deux amis s’y rendirent, affrontant entre temps un monde sans pitié.