Cieran Shepard - I'm a monster

Cieran Shepard

Chris Hemsworth

Cieran Shepard du groupe EDU au rapport! Tout le monde m'appelle Shep en général. J'ai 31 ans et je suis né(e) le 14 Avril à Glencolmcille (petit village en irlande). J'exerce le métier de militaire (ancien membre des Army Ranger Wing (force spéciale Irlandaise) et je suis plutôt mal payé pour un militaire, mais on ne fait pas ce boulot pour l'argent. Côté coeur je suis hétéro et fiancé.

 

Dans la vie, il y a toujours des moments où on se demande si elle est bien où pas. Dernièrement, c'était mon cas de me questionner à ce sujet. Mon enfance n'a pas été terrible, aussi bien dans le bon que dans le mauvais sens. Mes parents... autant dire qu'il était impossible pour eux de remporter le prix de "meilleur parents de l'univers". Mon père était qu'un putain d'alcoolo. Il perdait les pédales à chaque fois qu'il buvait, incapable de se rendre compte qu'il abusait de la bouteille. Je me rappel encore dans quel état il était après avoir finit une bouteille de bon Whisky. Il titubait en baragouinant n'importe quoi et si j'avais le malheur de passer à sa porter, je m'en prenais à chaque fois une. Et quand bien même je n'étais pas dans le coin, c'était le genre à venir dans ma chambre ou n'importe où pour me frapper encore et encore. J'étais clairement son défouloir, son punching ball préféré. Ma mère ? Elle disait rien ! Cette conne restait silencieuse, observant au loin les sévices auxquels j'avais le droit. Elle ne m'a jamais défendu, je ne sais même pas si elle m'aimait un tant soit peu... Je pense qu'elle avait surement peur de mon père quand il était comme ça. C'était une égoïste, elle préférait que ce soit moi plutôt qu'elle. Nan mais... mais quel genre de mère ferait subir ça à son gosse ? Maintenant que j'y pense... Enfin, difficile de changer le passé, non ? Alors, je passais le plus clair de mon temps dehors, loin de la maison, au moins ça m'évitait de me prendre des coups. En soit, quand j'étais pas chez moi, ma vie était normale.

Par chance, j'ai assez rapidement fait la rencontre de Ava. Ava Jones. C'était une voisine, un peu plus jeune que moi et à force de me voir trainer dans le coin, elle a fini par me parler. C'est devenu mon ami et je crois que sans elle, ma vie aurait été bien moins passionnante. A présent, je préférais largement être dehors, j'avais une raison d'y être et je me sentais important. Ava est devenue ma meilleure amie et c'est pas pour rien. Je la connais par cœur et c'est la même chose pour elle quand il s'agit de moi. Parfois, j'avais l'impression qu'elle était la sœur que je n'avais jamais eu.

A l'école, j'étais pas vraiment le meilleur du monde et vous imaginez bien que mes parents n'en avaient rien à foutre si je rentrais avec des mauvaises notes. Par chance, Ava était là pour m'aider. Je pense que c'est uniquement grâce à elle si je n'ai pas décroché et que j'obtenais des notes un peu plus supérieur à la moyenne. Je faisais des efforts, j'avais conscience que sans ça, je serais un raté et il était hors de question que je ressemble à mon connard de père. Et puis, grâce à ça et mon physique pas trop mal, j'avais pas mal de succès auprès des filles. Des petites amies... bon sang j'en ai eu des tas et des tas. Un véritable coureur de jupon. Il faut croire que la génétique des mes parents n'étaient pas si pourri que ça niveau physique. Je ne m'attachais quasiment jamais aux filles avec qui je sortais, quelques semaines, quelques mois au maximum, mais c'est tout... Le pire, c'était que j'étais incapable de voir que la personne que j'aimais été devant moi depuis si longtemps...

Ouais, j'suis aussi un crétin. Du moins, je l'étais quand j'étais adolescent. Enfin... donnez moi le nom d'un ado intelligent, s'il vous plait ? Ado et intelligent, ça ne va pas ensemble, c'est tout ! Un jour, j'ai appris que Ava avait rendez-vous avez un sale type de l'école, le genre de type avec une sale réputation, un coureur de jupon, mais pire que moi. Le genre qui veut juste coucher et que vous oublie. Par un heureux hasard, j'ai appris que ma meilleure amie avait rendez-vous avec ce petit con et en plus de ça, près du lac, le coin ou les garçons emmènent les filles et pas pour admirer la vue... Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'avait mis hors de moi, j'étais furieux qu'elle ait fait ça. Comment cette petite idiote pouvait vouloir sortir avec ce crétin fini ? Elle devrait le savoir, la réputation de ce type n'était plus à faire. Alors, même si ce n'était pas mes affaires, je l'ai cherché, je suis allé au lac dans le but de "sauver" Ava. J'ai bien fait. Le gars était sur le point de la violer. J'avais beau être jeune, j'étais plutôt bien foutu niveau musculature, disons que je m'entrainais pas mal et que le sport à toujours été un activité que j'apprécie. Une fois le type calmé, j'ai ramené Ava chez elle, elle qui m'avait hurlé dessus et avoué ses sentiments que je n'avais pas vu venir. Après ça... je l'ai évité comme la peste. Je vous l'ai dit, j'étais un crétin, j'suis un garçon, faut pas m'en vouloir ! Ce n'est que quelques semaines plus tard que j'ai fini par aller la voir. La vérité, c'est qu'elle me manquait énormément et que je pensais tout le temps à elle. J'étais amoureux... Ah quel crétin, j'aurais dû m'en rendre compte plus tôt. J'ai finalement avoué mes sentiments à mon amie et c'est ainsi que notre histoire d'amour à débuté.

A mes dix huit ans, j'ai eu l'opportunité de me tirer de chez mes darons. J'avais beau ne plus être un gosse, mon père me frappait encore de temps en temps et bien que je ne riposte jamais, je commençais à être à saturation. Pour éviter de devenir un parricide, il fallait que je m'en aille. Depuis quasi toujours, mon rêve c'était l'armée. Alors, je me suis engagé, même si ça devait m'éloigner d'Ava. Mais je crois qu'elle comprenait et elle savait quel genre de vie j'avais chez moi. Je revenais toujours la voir lors des permissions ou des quelques vacances que j'avais.

Ma vie n'était pas si mal au final quand j'y pense. J'avais réussi à fuir mes parents, j'avais même demandé Ava en fiançailles avant de partir pour l'armée. J'étais heureux. Tout ça jusqu'à Era... La vie, le monde... tout à changé. Dans un premier temps, j'ai été mobilisé sur le terrain pour aider les civils et éviter les émeutes. Mais on s'est rapidement fait dépasser. Notre unité n'a plus reçu d'ordre, les gouvernements se sont effondrés et il y a eu pas mal de déserteur. En fait... l'armée était morte tout comme le reste du monde. Pourtant, avec mon unité nous sommes restés au complet. Nous n'étions plus vraiment des militaires, mais nous savions nous battre et survivre. Alors, sur le chemin, ça nous arrivait d'aider les gens. Mais soyons honnête, on ne voyait pas grand monde. Juste des cadavres en train de pourrir sur le sol. Après des mois d'errance, on commençait à être affaibli et les vivres commençaient à manquer.  C'est là qu'on a trouvé une communauté. Des familles, hommes, femmes et même des enfants. C'était la meilleure nouvelle de l'année. Mes hommes et moi avons été accueillit généreusement, on a même eu le droit à un banquet en mode "barbecue" qui aurait pu y croire. Sauf qu'il y a toujours un mais dans une si jolie histoire. Durant la nuit, nous avons été "capturé" et jeté dans des cages. Voilà l'envers du décor de cette si jolie communauté. Avec nous, il y avait d'autres personnes enfermées, deux au total. On a comprit ce que c'était ce bordel, quand l'homme amputé d'une jambe nous raconta toute l'histoire. A présent, nous étions du bétail, le garde mangé de ces gens. On est tombé sur une putain de bande de cannibale. Le pire dans tout ça, c'est que la viande qu'on a mangé ce soir là... c'était la jambe de ce pauvre type. J'aurai voulu vomir, mais je n'y arrivais pas.

Les deux qui étaient avec nous ont été emmené pour ne plus jamais revenir. J'imagine qu'ils ont dû faire un gros "gueuleton". Cette idée m'a toujours dégouté et le pire... c'est qu'on nous donnait aussi à manger. On engraisse toujours son bétail, non ? De la viande... C'était surement pas du bœuf. Pendant des jours, on a résisté à la faim avant de nous résigner à manger. C'était ça ou mourir. Je pense qu'on a tous franchis un cap ce jour là, posant un pied du côté obscure pour toujours. Notre objectif, c'était de trouver un moyen de fuir. Carter, l'un de mes gars à commencé à se faire découper à son tour. Un jambe en moins pour commencer. Ces connards ne nous tué pas tout de suite, histoire de garder la viande fraiche. Tant qu'une amputation ne tue pas la personne, il pouvait nous garder en vie avec quelques médicaments. On suppose qu'ils étaient même capable de garder leur "viande" dans le coma. Dans ce groupe de taré, il y avait un chirurgien et il avait les compétences pour maintenir quelqu'un en vie sans le moindre problème. Sur les cinq hommes qui étaient avec moi, j'en ai vu trois disparaitre. Mort pour nourrir ses connards. Puis, mon tour est arrivé. J'allais me faire découper, mais j'suis un battant, pas un vulgaire bout de viande.

Les mains ligotées, j'ai suivi ces connards et au bon moment, j'ai foncé sur l'un d'eux. Je me suis battu, j'ai prit des coups, j'ai souffert un max. Dans leur "salle d'opération", j'ai réussi à m’emparer d'un scalpel pour couper mes liens et là... la fête a commencé. Je n'étais plus moins même, j'étais juste une bête féroce, une bête enragée luttant pour sa survie. On m'a poignardé, brisé des os, mais j'étais plus fort. Parvenant à tué les trois connards présent. Sans prendre le temps de me soigner, j'ai libéré mes deux hommes toujours en cage. Et là... la guerre à commencé. Nous n'étions plus des humains à ce moment là, mais des monstres, des anges de la mort envoyé pour venger les autres. Le monde était plongé dans le chaos, mais est-ce que c'est une raison pour se dévorer ? Je pense, que j'ai perdu toute foi en l'humanité ce jour là. L'état qui nous correspondait le plus à ce moment, c'est celui de "Berserker". On a massacré tout le monde, homme, femme et même les enfants. Nous étions sans pitié, dégouté de ce que nous avions vu, horrifié d'avoir du mangé nos amis pour survivre. Ces gens... n'ont eu que ce qu'il méritait.

Je me souviens avoir regardé mon visage dans un miroir. J'étais couvert de sang de la tête au pied, des morceaux de chair s'étaient même logé dans mes cheveux. J'étais devenu un monstre. C'est là que je me suis effondré, incapable de me reconnaitre et honteux. Finalement, je suis peut-être pas aussi bien que mon père. Sauf que la survie impose de faire des choses horribles parfois.  

Comme si cela n'était pas suffisant, ce fichu virus est apparu. Cela faisait déjà un moment qu'on marchait en direction de mon village natal. J’espérais y retrouver Ava, espérant qu'elle soit vivante. Cela faisait si longtemps que je ne l'avais pas vu. Dieu qu'elle me manquait. Nous sommes arrivés au bon moment, juste avant le pire. J'ai réussi à sauver ma fiancée. Malgré le bonheur que j'éprouvais de la retrouver, je n'étais plus le même et petit à petit j'ai commencé à la repousser. Après tout, je ne suis plus l'homme qu'elle a connu, je suis un monstre à présent.

Nous avons trouvé Esperanza est c'est pour le moment, le meilleur endroit ou rester. J'ai décidé de servir cet endroit.